Bientôt les Algériens établis à l'étranger exerçant une activité professionnelle soumise au système salariés/non-salariés ou résidents dans des pays n'offrant pas de système de retraite, pourront obtenir une pension de retraite en Algérie grâce à un texte réglementaire fixant les conditions et les modalités de leur affiliation au régime de retraite national. C'est le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali, qui en a fait l'annonce jeudi à Alger, en réponse à la députée Amira Salim (RND), lors d'une plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, au sujet d'une «formule de retraite» au profit des Algériens à l'étranger. Le ministre, cité par l'APS, a indiqué que son département s'attelait à l'élaboration d'un texte réglementaire dans ce sens, pour fin février prochain, donnant la possibilité aux Algériens établis à l'étranger de verser leurs cotisations au régime de retraite national et apporter ainsi leur contribution à la solidarité entre générations. Concernant la préservation et la pérennité du système national des retraites, objet d'une autre question de la députée Fatima Saidi (MSP), le ministre a affirmé que le Gouvernement «n'a aucune intention ou projet actuellement de révision à la hausse de l'âge de retraite ou de baisse du calcul de la pension à moins de 80%», assurant que cette question n'est pas à l'ordre du jour. Le ministre a mis en avant, à ce propos, «les intenses efforts consentis par l'Etat pour la rechercher de ressources de financement supplémentaires à même de garantir la pérennité de la caisse de retraites». Il a évoqué, dans ce sens, «une réflexion menée actuellement par son département sur de nouvelles mesures pour le développement et la modernisation des mécanismes de recouvrement, l'intensification du contrôle pour lutter contre la non déclaration des employés à la sécurité sociale, et l'organisation de la gestion des Caisses d'assurance sociale et leur actualisation pour qu'elles soient au diapason de l'évolution enregistrée dans la société». En abordant le volet de l'emploi dans les wilayas du Sud, en réponse à une question du député Bekkaï Hemmal (MPA), Mourad Zemali a évoqué le travail des services de l'Inspection du travail qui «ont intensifié les opérations de contrôle du respect de la législation et de la réglementation en vigueur», faisant état de «4.165 visites d'inspection et de contrôle sur les lieux de travail à Tamanrasset et dans les wilayas déléguées jusqu'à décembre dernier». Des visites qui «se sont soldées par 520 PV d'infraction dressés à l'encontre des contrevenants», a-t-il ajouté. Plus explicite, le ministre a déclaré que les services de l'Inspection du travail et de la Direction wilayale de l'emploi s'assurent, de concert avec la comité intersectoriel de wilaya, de l'engagement des entreprises nationales et étrangères à se soumettre à la législation et à la réglementation en matière d'installation», établissent les rapports de prise en charge et arrêtent les mesures adéquates, en coordination avec l'ensemble des instances et services sous tutelle au niveau local. De même qu'ils vérifient la véracité des rapports et statistiques relatifs aux offres et demandes d'emploi et les installations effectuées dans ce sens, a-t-il poursuivi. A propos de l'emploi dans les wilayas du Sud, le ministre a fait savoir que les jeunes dans le Sud privilégient les sociétés publiques et pétrolières, et refusent d'aller dans d'autres secteurs.