Le directeur du Centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), Ahmed Naït El Hocine, a affirmé dimanche que l'Algérie abritera à partir de lundi et jusqu'au 30 janvier au palais des expositions (Pins-maritimes-Alger) le Salon international de la sécurité et de la prévention routière qui sera marqué par une participation «qualitative» d'acteurs nationaux et étrangers activant dans ce domaine. Ce salon international verra la participation de plus de 40 participants dont des institutions nationales et étrangères, notamment de France et de Suède, activant dans le domaine de la sécurité routière, a fait savoir M. Naït El Hocine lors d'une conférence de presse au quotidien El-Moudjahid à la veille du lancement de ce salon, soulignant que les opérateurs étrangers procèderont lors de cette édition à mettre en avant et à simplifier les mesures adoptées dans leur pays pour la lutte contre l'insécurité routière. Ce salon verra également, a-t-il ajouté, la participation de l'université à travers l'Ecole supérieure d'informatique, chargée de créer quelques applications sur la sécurité routière, outre d'autres acteurs de la société civile notamment l'association des cyclistes et ce à la lumière de la croissance de l'implication des cyclistes dans les accidents. Selon le directeur de la CNPSR, le bilan des victimes d'accidents de la route a connu un net recul ces dernières années grace aux normes adoptées en termes de sécurité routière et aux fermes mesures juridiques contenues dans la nouvelle législation, outre les campagnes de sensibilisation ayant mené à la baisse constante des indicateurs d'insécurité routière. Il a indiqué que l'année 2018 a été moins meurtrière par rapport à 2017, soulignant que 1 300 personnes ont échappé à la mort lors de l'année dernière au niveau des routes. L'année dernière, 3 310 personnes ont trouvé la mort et 32 570 ont été blessées dans 22 991 accidents de la route au niveau national, soit un recul de 9,04% pour le nombre de morts et de 10,24% pour celui des blessés tandis que le nombre d'accident a baissé de 8,04%, a-t-il précisé. Pour rappel, le bilan du CNPSR de 2017 avait fait état de 3 639 morts et 36.287 blessés dans 25 038 accidents de la route. Ahmed Naït El Hocine a qualifié, pour sa part, ces chiffres d"encourageants" mais «insuffisants» au meme temps, d'autant que le bilan était toujours «lourd», précisant que 3 300 personnes avaient trouvé la mort sur les routes du pays en raison de plusieurs facteur notamment l'excès de vitesse. L'excès de vitesse demeure, a-t-il dit, le facteur principal (30%) des accidents de la route dont la majorité survient entre 18:00 et 00:00. Pour lui, il faudrait investir dans le sens de la modification des comportements des conducteurs à travers de la sensibilisation pour mettre un terme aux drames qui endeuillent des familles entières. Après avoir rappelé des différentes campagnes de sensibilisation organisées par le CNPSR, notamment durant le rentrée scolaire et les vacances, le directeur a révélé que des caravanes de sensibilisation étaient en cours d'organisation en collaboration avec le groupe Sonatrach dans les wilayas du Sud. Le directeur du CNPSR a appelé, par ailleurs, au déploiement de davantage d'efforts pour réduire le bilan des accidents routiers, faisant savoir que la nouvelle loi sur la sécurité routière 17-05 stipulait la création d'un conseil consultatif au niveau du premier ministère, lequel concerne les orientations stratégiques de la sécurité routière. Cette loi propose, aussi, la création d'une délégation nationale pour la sécurité routière, chargée de l'exécution opérationnelle de toutes les orientations stratégiques du gouvernement en la matière. Cette délégation, a-t-il révélé, verra la lumière juste après la promulgation des textes d'application de ladite loi. Parmi les mesures contenues dans cette loi, figure le permis à points dont la généralisation est en cours selon un programme tracé par le ministère de l'Intérieur, des collectivités locales et de l'aménagement du territoire, indiquant que cette mesure, lancée au début à Alger ensuite à Laghouat, sera généralisée sur tout le territoire national en 2019. Les auto-écoles, un maillon de la chaîne de la prévention et de la sécurité routière Les auto-écoles constituent un maillon de la chaîne de la prévention et de la sécurité routière dont le bon rendement ne pourra que réduire l'hécatombe qui s'abat sur les routes du pays, a affirmé jeudi à Aïn Defla un responsable au ministère des Travaux publics et des Transports. «Si les auto-écoles ne sont pas associées à la démarche visant la lutte contre les accidents de la route, les efforts déployés jusque-là dans ce registre ne pourront que s'avérer vains», a indiqué le directeur des transports au même ministère, Mourad Khoukhi à l'ouverture du premier séminaire national consacré au rôle des auto-écoles dans la promotion de la formation dans le but d'infléchir une tendance à la baisse des accidents de la route. Il a, dans ce cadre, affirmé que la mission principale des auto-écoles consiste en la formation de la ressource humaine, signalant que cette mission est d'autant plus importante que les statistiques indiquent sans ambages que le facteur humain est à l'origine de l'écrasante majorité des accidents de la route. Tout en faisant remarquer que le candidat d'aujourd'hui est le conducteur de demain, il a soutenu que d'avantage d'efforts de la part des auto-écoles déboucheront inéluctablement sur un conducteur modèle, ce qui, a-t-il poursuivi, influera à la baisse sur le nombre des accidents de la route. Selon lui, l'insécurité routière est une question globale qui touche nombre d'acteurs à l'instar entres autres de la famille, l'école, les élus, les services de sécurité ainsi que les auto-écoles, relevant que le dénominateur commun à toutes ces parties est de trouver les moyens d'éradiquer le fléau ravageur des accidents de la route ou, tout au moins, en atténuer de l'étendue. Outre les interventions qu'auront à faire les différents intervenants faisant partie du monde des transports et de la sécurité routière, cette rencontre a pour objectif de faire ancrer les rudiments du professionnalisme chez les gestionnaire des auto-écoles dans la perspective de voir baisser l'étendue de l'hécatombe qui s'abat sur les routes du pays. Pour lui la dimension liée au transport est importante dans une ville, relevant que l'absence de prise en charge de ce facteur conduit souvent à des problèmes de fluidité de la circulation, d'où, a-t-il fait remarquer, l'émergence de comportements qui exacerbe la circulation routière et mènent à des accidents. Le directeur général du centre national de prévention et de sécurité routière (CNPSR), a, de son coté, soutenu qu'en dépit de la stratégie mis en place pour la lutte contre les accidents de la route, il n'en demeure pas moins que l'intervention individuelle des secteurs concernés fait que des résultats probants n'ont pas été réalisés. Tout en relevant que les accidents de la route ont pris des proportions alarmantes, le wali de Aïn Defla, Azziz Benyoucef a, pour sa part, relevé que les pratiques irresponsables qui conduisent à cet état de fait doivent être prises en charge au niveau des écoles à travers un programme didactique minutieusement étudié. Il a en outre mis l'accent sur la nécessité de la conjugaison des efforts de secteurs tels les affaires religieuses, l'éducation nationale ainsi que le mouvement associatif dans la lutte contre ce fléau dont les conséquences préjudiciables n'échappent à personne. 500 participants dont notamment des directeurs des transports, des inspecteurs du permis de conduire ainsi que des membres de l'association Tarik essalama venus de 48 wilayas prennent part à cette manifestation abritée par la maison de la culture Emir Abdelkader de la ville.