Oued El Annab, la commune située à 30 km chef-lieu caractérise au mieux ses ambitions de devenir wilaya déléguée. Un titre que le ministère de l'Intérieur lui aurait décidé d'attribuer. Avec ses 53 000 habitants, tous des familles appelées à occuper un même nombre de logements neufs dans les prochains mois ; la nouvelle ville de Draâ Errich est économique forte. Elle l'est de par sa plateforme industrielle de Aïn Sayed, Oued El Aneb avec plus de 300 entreprise qui, tous, jouent bien leur rôle de bon élève du développement local dans la wilaya d'Annaba. Forte de 15 000 âmes, elle n'est plus une localité moribonde. Au contraire, les visites de terrain, inopinées par le wali Tewfik Mezhoud encadré par son staff, pointe les signaux d'un développement local viable. C'est que cette commune se démarque des autres collectivités locales du pays. A l'écoute des instructions données par le directeur de l'exécutif, Draâ Errich devrait se développer grâce à ses propres moyens. C'est qu'outre l'ancien bâti, il y a les nouvelles constructions à quelques centaines de mètres plus loin. Initialement prévue pour contenir 50 000 nouveaux habitants, la Nouvelle ville disposera aussi de 5 groupes scolaires, 3 CEM, 1 lycée, des centaines de locaux commerciaux et bien d'autres structures socioéconomiques. Il est également prévu d'y réaliser un Centre hospitalier universitaire de 450 lits. Il est destiné à accueillir de nombreux patients atteints de différentes pathologies. Ce projet parait connaître des difficultés à voir le jour de par les contraintes existantes dont celles qu'imposent les moyens financiers. En 2013, il était même question de le transférer dans la commune chef-lieu de daïra El Bouni. Avec ses 350 000 habitants, cette agglomération ne dispose toujours pas d'un établissement hospitalier pouvant répondre aux besoins de santé de la population. Ce qui explique pourquoi initialement programmé en 2013, le lancement des travaux n'est toujours pas effectif. Il faut préciser que Draâ Errich est un site à flanc de montagne. Ses concepteurs peinaient à tirer leur épingle du jeu malgré les efforts des investisseurs implantés à Aïn Sayad à quelques kilomètres plus loin. Et si avec les précédents directeurs de l'exécutif de wilaya, les travaux avançaient péniblement, il n'en est pas de même depuis l'avènement de l'actuel wali. Sous son impulsion, le site commence, peu à peu, à briser l'isolement. La dernière mise au point faite par Tewfik Mezhoud en donne un éclairage. Accompagné du responsable de la structure chargée du suivi de la matérialisation du projet Rachid Bouguedah, le premier magistrat de la wilaya a relevé une à une les insuffisances constatées. Ce qui impose de dire que rien n'a été fait en termes d'achèvement de divers réseaux d'assainissement ou de raccordement d'eau potable. Alors que l'utilisation des ascenseurs dans les immeubles relevait de l'aléatoire, le réseau de transport public restait à parfaire tout autant que la sécurité des biens et des personnes. Ce qui justifiait les remarques et les instructions ayant pour objectif d'atténuer toutes ces contraintes. En attendant, le directeur de l'exécutif local ne rate pas une occasion pour apaiser les appréhensions des habitants avec lesquels il prenait langue dans un cadre ou un autre pour mieux répondre à leurs préoccupations. La population a pris note des engagements du wali à résoudre les problèmes posés dans des délais les plus courts. Comme elle a pris acte de la décision de l'Etat de faire de leur localité en devenir en bordure de la RN 44, une wilaya déléguée et de mobiliser toutes les ressources humaines et les partenaires de la wilaya autour de cet important projet. C'est que Draâ Errich est un investissement colossal. La démarche est incontournable pour que cette localité entre de plein pieds dans l'urbanisation. Pour qu'elle serve aussi de facteur d'urbanisation nécessaire à l'amélioration des conditions de vie des habitants. Pour l'heure, la matérialisation du projet tarde quelque peu. Mais ; nous-a-t-on précisé, cela est nécessaire pour faire de Draa Errich une véritable wilaya déléguée. C'est que sa rénovation est en marche. Ses problèmes d'eau et d'assainissement hérités de la médiocre gestion de Mohamed Salamani deviennent de vieux souvenirs. Mais, au-delà de Draâ Errich, il y a des communes chefs-lieux de daïra comme Berrahal, AÏn Berda, El Bouni qui attendent le coup de pouce pour prendre attache avec la locomotive de tête qu'est la wilaya déléguée et de là, se développer.