Oued El Annab, la commune située à 30 km chef-lieu qui, avec la plate-forme industrielle de Aïn Sayed, joue bien son rôle de bon élève du développement local dans la wilaya de Annaba. Forte de 15.000 âmes, elle n'est plus une localité moribonde. Au contraire, ces derniers jours avec les visites de terrain, inopinées ou qu'il effectue encadré par son staff, le wali Tewfik Mezhoud, pointe les signaux d'un développement local viable. C'est que cette commune se démarque des autres collectivités locales du pays. A l'écoute des instructions données par le directeur de l'exécutif, celles de ce dernier dimanche notamment, Dra Erich devrait se développer par ses propres moyens. La Nouvelle-Ville comptabilise plus de 45.000 logements, 5 groupes scolaires, 3 CEM, 1 lycée, des dizaines de locaux commerciaux et bien d'autres structures socio-économiques. En 2013, date du premier coup de pioche, tout était à faire. Le décor n'était guère enviable. Dra Erich est un site à flanc de montagne. Ses concepteurs peinaient à tirer leur épingle du jeu malgré les efforts des investisseurs implantés à Aïn Sayad à quelques kilomètres plus loin. Et si avec les précédents directeurs de l'exécutif de wilaya, les travaux avançaient péniblement, il n'en est pas de même depuis quelques jours. Sous l'impulsion de l'actuel wali, le site commence, peu à peu, à briser l'isolement, depuis la dernière mise au point faite ce dernier dimanche par le wali. Accompagné du responsable de la structure chargée du suivi de la réalisation de la Nouvelle-Ville, Rachid Bouguedah, le premier magistrat de la wilaya a relevé une à une les insuffisances constatées. Le constat impose de dire que rien n'a été fait en termes de distribution de l'eau potable, électricité, mise en marche des ascenseurs dans les immeubles, organisation du transport public, de la sécurité des personnes et des biens. Ce qui justifie les remarques et les instructions ayant pour objectif d'atténuer les contraintes des habitants avec lesquels Tewfik Mezhoud a pris langue pour mieux maîtriser leurs attentes sociales. La population l'a accompagné tout au long de sa visite. Elle a pris note de ses engagements à résoudre les problèmes posés dans des délais courts comme pour la remise en marche des ascenseurs, la distribution de l'eau et de l'électricité au plus tard à jeudi ou dans un délai de 10 jours pour l'éclairage public. La belle prouesse du wali enregistrée ce dernier dimanche, est certainement sa réussite à rassurer les habitants et à clamer leur impatience. A mobiliser aussi les ressources humaines et les partenaires de la wilaya autour de cet important projet de Dra Erich. C'est que cette nouvelle ville est un investissement colossal. Il est en passe de faire rentrer la commune d'Oued El Anab dans la pleine urbanisation pour améliorer les conditions de vie des populations locales. A la réception de ce joyau dans les prochains mois en ce qui concerne plus de 6.300 logements et les écoles, Dra Erich aura fortement réalisé un progrès social de grande envergure. C'est dire que cette commune bouge. Sa rénovation est en marche. Ses problèmes d'eau et d'assainissement sont appelés à devenir de vieux souvenirs. Mais, au-delà de Draa Erich, il y a d'autres communes. Celles de Aïn Berda, El Hadjar, Annaba, Berrahal. Mohamed Salamani le précédent wali s'y époumoner à lancer à qui veut l'entendre que le Trésor public a investi plus de 1 milliard DA pour la réhabilitation de 199 établissements scolaires. Quelques semaines à peine, après son départ, tous les ouvrages de cette réhabilitation sont à revoir. Le même Salamani a trompé tout son monde. Il l'a fait également en s'intéressant à la réalisation de terrains de jeu gazonnés. A ce jour, à Annaba, l'on n'est pas arrivé à traduire cet intéressement sur des aires de jeu coûtant énormément au Trésor public alors que les priorités sont ailleurs. Comme il apparaît de plus en plus que l'opération réhabilitation des écoles est une grande arnaque. Un proche parent du précédent wali en aurait profité Tous les établissements scolaires sont confrontés à d'importantes infiltrations des eaux de pluie. Le comble est que toutes les réalisations devaient contribuer à embellir le quotidien des habitants et concourir à hisser la wilaya de Annaba dans la course au progrès économique et social. Il reste que depuis l'avènement de Tewfik Mezhoud, les 350 hectares formant l'assiette foncière pour des investissements, attire beaucoup d'opérateurs économiques. Tous ont émis le souhait de s'y installer pour investir dans différentes activités créatrices de richesses et d'emplois. Leur présence au cabinet de la wilaya dans l'espoir d'être reçu pour défendre leurs aspirations n'est pas anodine. La commune de Oued El Anab avec ses localités de Aïn Sayad et Dra Erich s'avère être une «planète financière». D'où la déclaration du wali affirmant :«Tout investisseur intéressé par l'implantation d'un projet sur le périmètre foncier de Annaba doit disposer d'au moins 70% de l'enveloppe financière qu'il destine à ce projet. Sinon rien». Depuis quelques semaines, les boutiques bricolées sont apparues sous les balcons des habitants de cette nouvelle ville. Deux des commerçants présents sur les lieux ont bénéficié de locaux commerciaux sur la base d'une dérogation spéciale accordée par le wali. Ceci témoigne de l'importance de Dra Erich. Au plan socio-économique, cette localité progresse lentement mais sûrement.