Le Président tunisien, Béji Caïd Essebsi, a affirmé lundi 25 février à Genève que les Algériens étaient libres de s'exprimer sur leur gouvernance, a rapporté hier la presse française. Le chef de l'Etat tunisien a indiqué que « Le peuple algérien est libre de s'exprimer sur ses gouvernants et l'Algérie c'est un peuple qui a beaucoup lutté pour gagner son indépendance après 130 ans de colonisation et maintenant un peuple libre. Evidemment il est libre de s'exprimer comme il l'entend sur sa gouvernance», a déclaré Beji Caid Essebssi à l'agence de presse française lors d'un point de presse à l'issue de son discours devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU. Ce dernier s'est refusé de porter un jugement sur les manifestations populaires s'opposant au 5e mandat de Bouteflika en se contentent de dire que «nous parlons toujours de gouvernance et chaque pays a ses propres règles, et je n'ai pas le droit de donner des leçons à qui que ce soit», déclare-t-il. il a par ailleurs expliqué par rapport à l'expérience de son pays que la démocratie n'est pas facile. «La démocratie ne se décrète pas, la démocratie ça se pratique», a-t-il ajouté en soutenant que «nous sommes donc dans une phase transitoire de pratique de la démocratie». Dimanche dernier des manifestants ont défilé à paris comme des milliers d'algériens opposés à la candidature du président Bouteflika. Devant l'événement «il y'a eu un nombre impressionnant de manifestants , et chacun a le droit de défendre son candidat et d'être contre tout autre candidat, les urnes trancheront de manière pacifique et civilisée», a-t-il affirmé lundi le Premier ministre Ahmed Ouyahia durant la présentation de son discours annuel de politique générale devant les députés. Lundi, une centaine d'avocats se sont rassemblés devant le parquet du centre d'Alger brandissant des affiches disant «les avocats avec les citoyens» et refusant un 5 eme mandat. De leur côté les étudiants ont répondu à l'appel sur les réseaux sociaux en se rassemblant mardi 26 février dans quelques villes du pays, des enseignants et universitaires ont été invités à les rejoindre au mouvement pacifique. A noter que les candidats opposants se sont réunis ce 26 février 2019 à Oran notamment Taher Missoum, Rachid Mehdi, Rachid Nekkaz et autres pour se mettre d'accord pour appeler à une manifestation nationale à partir d'Alger le 1er mars prochain.