Les systèmes d'armes produits par l'industrie militaire israélienne ne seraient pas aussi efficaces que la propagande-système et son marketing compresseur veulent nous faire croire. Bien avant l'échec des bombes guidées SPICE-2000 de Rafael, utilisées par l'Armée de l'Air indienne le 26 février 2019 contre un camp supposé du group Jeich-e-Mohammed (JEM) non loin de Balakot, certains faits avaient démontré que l'efficacité de certains systèmes d'armes israéliennes était pour le moins toute relative et qu'elle relevait d'un marketing féroce basé sur un argument politique visant à assoir l'impression d'une certaine invincibilité israélienne. En juillet 2006, la légendaire invincibilité du principal char de bataille israélien, le Merkava IV, un assemblage hétéroclite et éclectique de ce qui ce fait de mieux en la matière aux États-Unis (Abrams), en Allemagne (Léopard) et en Grande-Bretagne (Challenger) volait en éclat au Sud-Liban sous les coups des roquettes antichar du Hezbollah libanais. La propagande intense entourant l'invincibilité du Merkava avait atteint un tel niveau que ce char avait reçu le surnom de Chariot de Dieu sur terre. La chaîne satellitaire Al-Jazeera du Qatar avait consacré, après la chute de la présidence palestinienne à Ramallah en 2000 des reportages passant ce char pour l'arme absolue et contre lequel il n'existe aucune contremesure possible. Cette légende savamment entretenue fut anéantie par les tactiques révolutionnaires du Hezbollah au Liban lors de la guerre de juillet 2006. On comprend dès lors aisément pourquoi Israël s'active pour que les États-Unis et depuis peu, la Grande-Bretagne, classent sans aucun fondement le Hezbollah, qui demeure l'un des plus grands partis politiques au Liban, sur la liste très subjective des organisations terroristes de pays finançant et soutenant eux-mêmes le terrorisme dans le monde. La Syrie de Bashar Al-Assad contribua de manière forte effective à la chute du mythe blindé lors de ce conflit de 33 jours qui mit fin à la légende du Merkava. Les chariots de Dieu rejoignirent depuis lors le sort bien terrestre de la plupart des blindés sur terre, dont la durée de vie dans un théâtre d'opérations de guerre conventionnelle ne cesse de se réduire. Deuxième système d'armes à avoir bénéficié d'un grand apport de marketing et de lobbying, le bouclier antiaérien mobile Dôme de Fer ou Kipat Barzel. Il constitue le premier des trois niveaux de la défense balistique et aérienne d'Israël. Il a été conçu pour l'interception des roquettes et obus de courte portée. Or, ce système fort onéreux n'a jamais prouvé son efficacité et il s'est avéré incapable d'intercepter les roquettes «bon marché» Al-Qassam du Hamas palestinien assiégé dans l'enclave de Gaza. De fait, ce système se révéla tellement inefficace que des experts israéliens mirent en doute l'existence effective même du Dôme de Fer tandis que d'autres le qualifièrent d'escroquerie. Selon des experts US, seul un système d'interception utilisant un laser à pulsations hyperrapides est susceptible d'intercepter des obus de mortier ou des roquettes de courte portée dans les délais de temps très brefs qu'exige ce genre d'opération. Idem pour la Fronde de David (David Sling) développé conjointement par l'américain Raytheon et l'israélien Rafael. Ce système conçu pour intercepter aussi bien des missiles de croisière que des roquettes de courte portée est constitué d'un missile intercepteur à deux étages et dont le cône est doté d'un radar et d'un capteur optoélectronique. Ce système vendu à l'Inde, n'a jamais fait ses preuves face à une menace balistique et malgré cette Baguette Magique les israéliens redoutent de plus en plus les roquettes à longue portée du Hezbollah libanais mais également les missiles balistiques syriens et iraniens. Ce qui est assez paradoxal vu qu'Israël dispose du système Arrow ou Hetz (flèche) à l'échelon supérieur de la défense balistique et spatiale. Ce système fort complexe développé conjointement avec les États-Unis et l'Inde, aura à faire ses preuves lors d'un éventuel conflit balistique avec l'Iran ou entre l'Inde et le Pakistan. Ou comment intercepter des milliers de missiles balistiques adverses tirés à une cadence infernale : autant dire que la tâche est immense et loin d'être aisée. Un de nos homologues à longtemps affirmé qu'hormis le fusil Galil (partiellement dérivé du robuste AK soviétique) et les écoutes téléphoniques, il faut se méfier du trop plein de publicité entourant les produits de la défense israélienne (et cela est valable pour tous les autres complexes militaro-industriels ou autres industries). En un mot, dans le domaine des armements ou tout autre domaine non apparenté, la publicité et le marketing ne correspondent que rarement à l'efficacité du produit proposé.