Comme chaque mardi, des milliers d'étudiants sont sortis dans les rues de la capitale et plusieurs autres wilayas du pays. Cette nouvelle manifestation a été marquée également par la participation des enfants de Chouhada et des agents de la Protection civile. Tôt le matin, avant 10 heures, les manifestants se sont donnés rendez-vous à la place de la Grande-Poste pour l'organisation de ce rassemblement, qui a vu la participation, cette fois-ci, des enfants des martyrs et des agents de la Protection civile, voire les architectes et les ingénieurs. Ils étaient tous unis, en brandissant des pancartes sous des slogans hostiles au pouvoir. Ils appellent toujours à une nouvelle République indépendante et démocratique, et au changement du système politique algérien. La manifestation des étudiants s'est déroulée, hier, dans de bonnes conditions et sous la haute surveillance des dispositifs policiers qui n'ont pas quitté les lieux des rassemblements habituels depuis plusieurs semaines. A noter que, depuis l'organisation de leur première manifestation (le 3 mars dernier), les étudiants semblent toujours déterminés, et n'ont manqué à aucun ordre d'appel lancé via les réseaux sociaux. La réorganisation des ces manifestation, selon un étudiant, se poursuit parce que les responsables du gouvernement n'ont exprimé aucune réaction positive. « On appelle au changement de tout le système politique algérien », a-t-il scandé. En parallèle, des dizaines d'agents de la Protection civile ont organisé, hier, dans la commune d'El Harrach, une manifestation depuis l'hôpital Salim Zmirli en scandant également des slogans hostile au pouvoir. De leur côté, les membres du syndicat national des ingénieurs agréés en Génie civil et Bâtiment ont pris part aussi à ce rassemblement. Il est utile de rappeler qu'un sit-in de protestation a été également organisé avant-hier (lundi) à la Grande-Poste, par les employés et fonctionnaires des communes ainsi que les architectes, afin de revendiquer le changement du système politique algérien et soutenir les revendications du mouvement de protestation populaire. Les employés des communes ayant répondu à l'appel du Syndicat national autonome du personnel de l'administration publique (Snapap) ont brandi des slogans appelant au changement du système politique algérien, au rejet du prolongement du mandat du président de la République et à lutter contre la corruption et la bureaucratie, tout en exigeant l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Lors de leur sit-in, les architectes ont brandi des slogans revendiquant la liberté, la démocratie, le respect de la volonté du peuple et la participation de tous les enfants de l'Algérie à la construction de leur avenir. De leur côté, les employés du secteur de la santé ont observé des sit-in de protestation à travers plusieurs établissement hospitaliers d'Alger pour revendiquer «le changement du système politique algérien», «Le respect de la Constitution» ainsi que le rejet de toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays.