S'exprimant à l'ouverture des travaux de la 30ème session du Sommet arabe, le Secrétaire général de l'Organisation des Nations unies (ONU), Antonio Guterres a déclaré au sujet de la situation que traverse l'Algérie qu'il faut «redoubler d'efforts pour réaliser une transition démocratique en Algérie, au service de l'intérêt de son peuple». Dans ce contexte, Guterres s'est entretenu samedi avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, sur les voies et moyens de coordination entre l'Algérie et l'ONU sur les derniers développements des différentes questions régionales et internationales. Dans un autre registre, les deux parties ont porté sur les points inscrits à l'ordre du jour de ce rendez-vous. De son côté, Lamamra a exprimé, lors de cette rencontre, «l'appui total et le soutien de l'Algérie aux efforts onusiens visant le règlement des crises et des conflits», tout en se félicitant de «l'importance du rôle de l'ONU et de ses efforts consentis à l'effet d'instaurer la paix et la sécurité, notamment au Sahel, en Libye, en Syrie, ainsi qu'au Yémen, en faisant prévaloir les solutions politiques dans la réalisation de la concorde et de la réconciliation nationale». Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a évoqué, dans son allocution aux travaux du 30ème Sommet arabe auquel il prend part en sa qualité de représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, la nécessité d'introduire de «profondes réformes» à la Ligue arabe, afin de l'adapter aux derniers développements et de trouver les solutions idoines à ses problèmes. A cette occasion, et tout en affirmant l'importance de «demeurer confiant quant à notre capacité de résoudre nos problèmes pour éviter que la solution nous soit imposée de l'étranger», Bensalah a notamment souligné «l'amorce d'une nouvelle ère de défis dans un monde marqué par un rythme effréné du développement et de changements au double plan régional et international». Dans ce sens, il a précisé : «Nous sommes tenus, en la conjoncture actuelle, de résoudre nos problèmes nous-mêmes pour permettre à nos peuples de se mettre au diapason du développement enregistré dans les domaines scientifique, industriel et technologique, un développement qu'on ne saurait atteindre si nous demeurons prisonniers de notre crise et différends. S'agissant de la cause palestinienne, le diplomate algérien a mis en exergue «les positions constantes de l'Algérie, convaincue que la paix ne saurait se réaliser au Moyen-Orient tant que le peuple palestinien n'a pas accédé à ses droits légitimes, notamment l'établissement d'un Etat indépendant avec El Qods pour capitale». A ce sujet, il a plaidé pour «la mobilisation des efforts en soutien aux Palestiniens, en exhortant la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités, en faisant pression sur la force d'occupation afin de l'amener à l'arrêt immédiat des hostilités sur le peuple palestinien et de se conformer aux principes du Droit international et aux résolutions de la légalité internationale». S'agissant de la crise libyenne Bensalah a exprimé «la conviction de l'Algérie quant à l'importance d'adopter une approche basée sur le principe de non-ingérence dans les affaires internes, en étant à équidistance vis-à-vis de toutes les parties libyennes». Aussi, a-t-il rappelé «le soutien de l'Algérie aux efforts de l'Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé dans la mise en œuvre de la feuille de route et ses efforts pour mettre fin à la crise», avant de se féliciter de «la tenue de la Conférence nationale inclusive des parties libyennes, prévue du 14 au 16 avril à Ghadames pour convenir d'une feuille de route». Abordant la crise syrienne, le représentant algérien a appelé à «la nécessité de soutenir la dynamique positive que connaît le pays actuellement visant à aboutir à une solution pacifique et négociable sous l'égide de l'ONU entre toutes les parties syriennes, tout en préservant la souveraineté, le stabilité et l'unité de ce pays». Enfin, le fléau du terrorisme, l'extrémisme, le crime organisé transfrontalier, le trafic de drogue, le blanchiment d'argent et la migration clandestine, auxquels fait face le monde arabe, Bensalah a appelé au «renforcement des mécanismes de coordination entre les pays arabes et leur entourage directe ainsi que la communauté internationale pour faire face à ces fléaux, devenus une menace pour la stabilité du pays».