Au moins quatre civils sont morts et 20 autres blessés à Tripoli suite aux raids nocturnes samedi soir de l'aviation de Khalifa Haftar sur des cités résidentielles dans la capitale libyenne, ont rapporté dimanche des médias locaux citant les autorités du Gouvernement d'union nationale (GNA). Le porte-parole du ministère de la Santé du GNA, Amin al-Hachémi, a déclaré dimanche que «les frappes aériennes effectuées tard dans samedi soir sur la capitale ont fait quatre morts et 20 blessés transportés à l'hôpital public d'Abou Slim», un quartier du sud de la capitale, ont ajouté les mêmes sources. «Le bilan pourrait s'alourdir dans les prochaines heures», a-t-il souligné, précisant que les victimes sont tous des civils. «Plusieurs sites ont été la cible de frappes aériennes tard samedi soir, causant des victimes parmi les civils», a affirmé ce responsable ajoutant que «la plupart des frappes ont touché des secteurs du quartier d'Abou Slim», mais «aucune n'a touché de cibles militaires». Attribuant ces raids aux troupes de Khalifa Haftar, le GNA a indiqué que ce général à la retraite venu de l'Est du pays a eu recours à des avions étrangers pour mener ces bombardements meurtriers. «Ce criminel dissimule ses échecs et ceux de ses troupes aux portes de Tripoli en recourant à une aviation étrangère pour frapper les civils sans armes dans la ville», a dénoncé Mohanad Younes, porte-parole du GNA, sur la page Facebook officielle du gouvernement. Depuis le début de l'agression des troupes de Hafatr, le 4 avril dernier, contre Tripoli, les combats ont fait au moins 278 tués, 1.332 blessés et 38.900 déplacés, selon l'Organisation mondiale de la santé. Vendredi, l'Organisation des Nations unies s'est déclarée «gravement préoccupée» par les informations faisant état de bombardements aveugles dans les zones civiles à Tripoli, menées par les troupes de Khalifa Haftar. L'ONU a rappelé, dans ce contexte, la nécessité de protéger les civils et d'accorder un accès immédiat et inconditionnel aux partenaires humanitaires. Selon le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, la situation humanitaire à Tripoli continue de se dégrader et de violents combats se poursuivent, notamment dans les zones peuplées. «La nuit dernière, des roquettes et des obus de mortier auraient été tirés sur des quartiers résidentiels de la ville», a déploré le porte-parole lors de son point de presse quotidien. Près de 39.000 personnes ont été déplacées, selon l'Agence des Nations unies pour les migrations (OMI), alors que la vérification des victimes civiles est en cours.