Le porte-parole des forces du Gouvernement d'union nationale (GNA) a affirmé hier que la situation à Tripoli était "sous contrôle" après avoir chassé les troupes armées de Khalifa Haftar qui a lancé ces derniers jours des hostilités sur la capitale. Dans une déclaration à l'agence de presse tunisienne TAP, le colonel Mohamad Gnounou, a assuré que "la situation à Tripoli est sous contrôle, la zone s'étendant jusqu'à Wadi Al-Rabea a été libérée et que le contrôle de l'aéroport international de Tripoli a été repris des mains des agresseurs", faisant référence aux groupes de Haftar, venus de l'est du pays. Le porte-parole des forces du GNA a aussi déclaré que la région occidentale de Tripoli avait également été libérée des forces des agresseurs, "du pont 27 vers la région d'al-Aziziyah et d'al-Aziziyah vers une zone proche de la zone Gharyan". Il a souligné que l'armée de l'air du GNA "participe actuellement à des vols et effectue des raids selon les besoins", soulignant que des frappes ont été lancées contre des camps, notamment le camp Sohbane et le camp de Morchada, en plus du camp Azizia. Le colonel Gnounou a ajouté que ces frappes aériennes ciblaient également les lignes de ravitaillement des forces de Haftar, situées derrière la zone allant de Shuweirf à Gharyan au sud de Syrte et à Al Jafra. D'autre part, les forces du GNA ont réussi à prendre pour cibles les forces des agresseurs, selon le colonel Gnounou, "loin des zones civiles". En ce qui concerne le nombre de soldats capturés par ses forces, le porte-parole des forces du GNA a déclaré que de nombreux "hors-la-loi" avaient été arrêtés, soulignant que les détenus étaient des "jeunes enfants". Au moins 147 personnes ont été tuées et 614 autres blessées depuis le lancement d'une offensive du maréchal Haftar le 4 avril contre la capitale libyenne, Tripoli, selon un nouveau bilan publié hier par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Dans le même temps, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (Ocha) de l'ONU a fait état sur Twitter de plus de 18 000 personnes déplacées par les combats, dont 6 000 ont pu bénéficier d'une aide. R. I./Agences