Comme à l'accoutumée, à chaque approche du mois de ramadhan, le consommateur Algérien s'intrigue par l'affolement des prix dans les marchés et sur les étals. Désarçonné et victime des commerçants véreux qui font la loi sur le marché, le consommateur cède et s'habitue à la situation. Jusqu'à hier, la veille du mois sacré, les prix des fruits et légumes à l'étalages étaient en envolée spectaculaire, sous l'effet de la spéculation et l'informel. Pour ne pas rééditer les précédents scénarios, le ministère du Commerce dévoile sa liste des prix référentiels des produits de large consommation avec l'injonction de les appliquer avant le jour J En effet, rien n'arrête la flambée des prix durant cette période. L'algérien s'est par défaut habitué à cette pratique, mais aussi sceptique sur l'application effective de cette liste de prix sur le marché. A force de décréter sans résultat, le citoyen se méfie et considère cette promesse comme un pétard mouillé, caduques sans efficacité. Mais garde espoir. Dans sa nouvelle démarche, le ministère affirme sévir et prendre les mesures nécessaires en cas d'infraction. Cette nouvelle liste concerne particulièrement les fruits et légumes de large consommation et des viandes importées, a indiqué un communiqué du ministère de la tutelle qui tente de barrer la route aux commerçants malhonnêtes, qui profitent de cette période pour s'enrichir au détriment du citoyen. Ce qui intrigue et irrite le consommateur, notamment à faible revenu. Cependant, il reste l'application et le respect de cette liste par les commerçants. D'où la nécessité de la Commission de suivi et de surveillance des commerces régulièrement afin d'éviter la triche et l'arnaque du consommateur. Ce qui a été déjà relevé lors de la précédente rencontre du Said Djellab avec son département ministériel où était convenu de renforcer le contrôle par la mobilisation de plus de 6 500 agents à travers le territoire national. Eux-mêmes veilleront au respect de la liste des prix référentiels des produits de large consommation éditée par le ministère. Outre les viandes bovines fraîches ou réfrigérées importées, cette liste comporte huit (8) types de fruits et légumes, à savoir, la pomme de terre, la tomate, l'oignon (sec et vert), la courgette, la laitue, les carottes, l'ail et les bananes, a indiqué la même source. Dans le détail, le prix référentiel des tubercules dont la pomme de terre a été fixé à 45,40 dinar/Kg aux marchés de gros et à 50,45 Da/Kg aux marchés de détail, alors que le prix de la tomate balance entre 60 et 80 dinar/kg aux marchés de gros et entre 90 et 110 dinar/kg au niveau des marchés de détail. Quant au prix de l'oignon sec qui est actuellement estimé à plus de 70 dinar /kg, varie entre 45 et 50 dinar/kg chez les grossistes contre 55 dinar à 60 Dinar chez les détaillants, tandis que le prix de l'oignon vert se situera entre 30 et 35 dinar a chez les détaillants contre 20 à 25 Da chez les grossistes, selon le communiqué. C'est les prix qui doivent être affiché désormais sur ces produits de première nécessité. De même degré de nécessité par tradition et pour le bien nutritionnel après près de 16 heures de jeûne, le prix des viandes bovines fraîches sous vide (haute qualité), a été désigné à 900 dinar/kg aux marchés de gros et à 1000 dinar/kg chez les détaillants, tandis que celui des viandes bovines fraîches sous vide (qualité moyenne) a été fixé à 700 dinar/kg chez les grossistes et à 800 dinar/kg chez les détaillants. Quant à la mercuriale des viandes, elle devrait dès demain affiché une nouvelle tarification. Le prix des viandes bovines réfrigérées a été fixé à 650 dinar/kg chez les grossistes et à 750 dinar/kg chez les détaillants, tandis que le prix des viandes bovines fraîches a été fixé à 820 dinar/kg chez les grossistes et à 950 dinar/kg chez les détaillants. Autre tarifications fixées pour cette occasion, celle de certains légumes telle que la courgette dont le prix varie entre 45 et 60 dinar/kg aux marchés de gros contre 65 et 80 dinar/kg chez les détaillants, tandis que le prix référentiel des carottes, ce dernier se situe entre 35 et 45 dinar/kg chez les grossistes et entre 55 et 60 dinar/kg chez les détaillants. Quant au prix de la banane, il a été fixé entre 200 et 220 dinar/kg chez les grossistes et entre 230 et 250 dinar/kg chez les détaillants. Ce sont les prix référentiels rendu publics par le ministère, en attente de leur application réelle sur le marché.