Le mercantilisme et l'incivisme durant le mois de ramadhan battent leur plein. C'est l'occasion propice pour doubler les prix, paradoxalement, aux autres jours de l'année. Une semaine après le début du mois sacré, les prix des fruits et légumes chez les détaillants sont excessivement chers. Une fois de plus les commerçants ignorent toutes les mesurent annoncées par le ministère du Commerce à la veille du mois de ramadhan. Ils défient les autorités et imposent indûment leur prix. Pour freiner ce comportement illégale et « inadmissible » en ces temps de crise, le ministre de la tutelle, Said Djellab avait annoncé avant-hier le début des poursuites judiciaires contre les opérateurs économiques qui refusent de se soumettent aux directives de ses services. Ce qui démontre le manque de professionnalismes et de rigueur chez certains commerçants qui cherchent le gain facile au dépourvu du citoyen, notamment, à faible revenu. Pour freiner cette tendance inflationniste qui ne répond à aucune logique commerciale, le ministère du Commerce avertit et réitère le recourt à la justice afin de corriger cette situation et barrer la route aux profiteurs. « Dans le cadre des dispositions visant la régulation du marché durant le mois de Ramadhan, des inspections ont été opérées au niveau des dépôts des produits agricoles à travers les différentes régions du pays en vue de procéder à leur déstockage et contribuer ainsi à la baisse des prix », avait-il indiqué. A l'exception des années précédentes, le ministère qui réquisitionné plus de 6 500 contrôleurs et inspecteurs pour superviser les commerces cette année, semble être déterminé à sévir et agir selon la loi à l'encontre de ces commerçants. Ces derniers sont dans le collimateur du ministère du Commerce décidé et disposé à les combattre afin de purger l'activité de ces « irresponsables ». Les descentes des contrôleurs sur le terrain ont commencé au premier jour du mois sacré. Durant ces sorties inopinées, 15 opérations de déstockage de produits agricoles ont été effectuées à Alger et ont mis en garde les opérateurs économiques qui s'oppose au respect des dispositions du ministère. Un premier avertissement qui ne pourrait être qu'un rappel à l'ordre à leurs semblables qui défient les autorités. En dépit de cette démarche, les prix des produits de large consommation sur les étalages sont toujours en hausse. Le prix de la pomme de terre chez le détaillant est fixé à 60 dinar/kg, la carotte à 85 dinar/kg, la courgette à 120 dinar/kg et l'oignon sec à 70 dinar/kg… De constat, aucune tarification ne répond à la liste des prix référentiels dévoilée par les pouvoirs publics, la semaine dernière. La spéculation fait rage et déséquilibre le marché, déjà en crise. De réputation, les commerçants malhonnêtes continuent à ignorer les mesures prises par le ministère de la tutelle. Rares sont ceux qui se sont référés à la mercuriale du ministère, soit par craintes de sanctions au par bon sens. Parallèlement, certains commerçants profitent de ce mois de grâce et de piété afin de tendre la main aux plus nécessiteux de la société à travers l'unification des tarifs sur certains produits de fruits et légumes. Des prix alignés à 50 dinar/kg, pour chaque produit acheté. Face à cette minorité sévissent ceux qui n'ont foi ni loi et profitent de cette occasion pour renflouer lieurs caisses. Des criminels commerciaux que les brigades mobiles en collaboration avec les services de la sécurité nationale traquent, jour et nuit. Pour motiver les agents actifs durant ce mois de ramadhan, le ministre Said Djellab a affirmé le soutien tant matériel que morale de ceux-là à travers la consécration d'une prime de travail et d'indemnités d'ici la fin de leur mission ramadhanesque. Sans oublier, l'escorte policière de ces contrôleurs lors de l'accomplissement de leur travail, afin de les protéger contre toutes agressions dont ils pourront être victimes. Une solution, également, pour les convaincre à cesser le mouvement de grève qu'ils ont entrepris depuis quelques jours et de regagner leurs postes. Pour rappel, ces agents mobilisés spécialement pour cette occasion devraient faire le point sur les produits récoltés à des fins de spéculation, contrôler sur terrain des champs agricoles en vue de lutter contre une autre forme de spéculation, à savoir l'ajournement de la cueillette des récoltes en vue d'engendrer une pénurie sur le marché, et par conséquent une hausse des prix. C'est les principales missions confiées à ces contrôleurs. Pour lutter efficacement contre le fléau de la spéculation et l'inflation sur le marché, le ministère accorde une subvention du transport pour faire baisser les prix des légumes, à destination des régions isolées du sud. Les décisions du ministère de nature à améliorer l'approvisionnement du marché national en produits de large consommation ne semblent pas encore apporter de résultat. Optimiste, Said Djellab s'attend à ce que l'application du prix référentiel soit respectée plus d'ici la deuxième semaine, durant laquelle les tarifs devraient se stabiliser.