Le président du Mouvement El-Bina, Abdelkader Bengrina a appelé, mercredi dernier à Oran, au report de l'élection présidentielle du 4 juillet prochain pour, a-t-il indiqué, une période, de courte durée. Sans pour autant, a-t-il observé, tomber dans un vide constitutionnel. «Le Mouvement El-Bina rejette le recours à une période de transition et s'attache à une solution politique en aval du contenu de la Constitution », a poursuivi Abdelkader Bengrina. Intervenant lors d'une rencontre avec les cadres de la région ouest de sa formation politique, Abdelkader Bengrina a mis en avant l'importance de la mise en place d'une commission nationale indépendante chargée de l'organisation des élections présidentielles. « Il est important de mettre en place une commission nationale indépendante chargée de la supervision, l'organisation et de surveillance de la prochaine élection présidentielle dans toutes ses étapes jusqu'à la proclamation des résultats », a-t-il indiqué, sans écarter la possibilité d'intégrer dans la composante de cette commission des représentants du mouvement populaire. Pour le président du Mouvement El-Bina, il était nécessaire d'élaborer une loi organique de ladite commission pour lui garantir toutes les prérogatives garantissant la transparence et l'intégrité de la Présidentielle à même de répondre aux revendications du peuple qui appelle, notamment, au changement. Insistant, au passage, sur l'importance de la poursuite de l'accompagnement par l'Armée nationale populaire du mouvement populaire et de la purification de la scène nationale de la corruption, notamment, en garantissant la protection de l'indépendance de la justice. De son côté, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs, Youcef Belmehdi, a invité, avant-hier jeudi à Alger, les Oulémas et imams à recourir aux prêches qui resserrent les rangs et prodiguer des conseils (al-naçiha) qui soient au service de la patrie et de la société. « Les oulémas et imams doivent adopter un prêche à même de resserrer les rangs, au service de la patrie et du citoyen, notamment auprès des jeunes », a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'un séminaire scientifique, organisé en collaboration avec le Haut conseil islamique (HCI), ayant pour thème ‘'Le conseil (al-naçiha) dans le prêche : Fondements de l'unité de la Oumma'', le ministre a rappelé que l'Algérie a, aujourd'hui, grand besoin de ses oulémas et imams pour qu'ils puissent aider leur pays et prodiguer des conseils à l'égard des jeunes qui doivent aussi être encadrés et orientés. « Le fait de prodiguer des conseils pourrait constituer un projet de société, en référence au Hadith du prophète (QSSL) ‘' La religion, c'est le conseil'' », a estimé M. Belmehdi. Tout en déplorant ce qu'il a qualifié, d'usage, à mauvais escient, du conseil per certaines personnes, le ministre des Affaires religieuses et des Waqfs a rappelé que le conseil va de pair avec la vertu, comme mentionné dans le Saint-Coran. Pour sa part, le président du Haut conseil islamique (HCI) Abou Abdallah Ghlamallah est revenu sur le rôle qui incombe aux oulémas du Droit musulman et aux imamas, qui est, a-t-il dit, de prodiguer le conseil à même d'éclairer la société, appelant à cet égard, à ne pas sortir le conseil de son cadre, ni de son contexte. Enfin, tout en relevant que le conseil reposait sur l'interaction effective entre individus, les enseignants et chercheurs, ont de leur côté, observé qu'il (le conseil, ndlr) pouvait s'ériger en projet de société complémentaire et non, comme le pensent certains, sortir du cadre de la prédication.