Le coup d'envoi des examens du Brevet d'enseignement moyen (BEM) a été donné hier matin, à travers le territoire national, pour plus de 630.000 élèves qui aspirent à accéder au palier du secondaire. C'est une année scolaire particulière se termine. Elle a été marquée par le changement de gouvernement qui a mis fin, fait exceptionnel en cours de saison, aux fonctions de la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghabrit, sans qu'elle puisse mener à terme les efforts qu'elle a engagés dans le cadre des retouches apportées au système éducatif depuis quelques années. Ce bouleversement n'a toutefois pas perturbé la fin de l'année scolaire qui voit 2.118.881 candidats, dont 812.655 pour les épreuves de 5e année primaires (48.60% de filles), 631.395 candidats (52.26% de filles) pour les épreuves du Brevet de l'enseignement moyen (BEM) et 674.831 candidats (54.57% de filles) pour les épreuves du Baccalauréat, affronter leurs examens respectifs. Lui devraient lui e secteur éducatif a tendance a être fortement influencé par les considérations politiques et idéologiques alors que toute l'attention devrait être accordée aux aspects pédagogiques pour améliorer le niveau et permettre l'accès pour tous à un enseignement de qualité. Or, ce résultat est loin d'être atteint. Au contraire, il y a une école à deux « collèges » qui se met en place avec pour les élèves de milieux nantis, des cours privés très coûteux, et pour la majorité des enfants scolarisés, une école qui n'en finit pas de sortir de sa situation sinistrée. Quoiqu'il en soit, le gouvernement a réuni toutes les mesures matérielles, humaines et organisationnelles pour le bien-être des candidats et encadreurs et le bon déroulement des examens, tous cycles confondus, dans les meilleures conditions. L'ensemble des départements concernés ainsi que les corps de sécurité veillent au bon déroulement de ces épreuves dans la sérénité. Parmi les mesures prises : les brouilleurs mis à la disposition des annexes de l'Office national des Examens et Concours (ONEC) par le ministère de la Défense nationale (MDN) afin de lutter contre le phénomène de la fraude, l'interdiction de toute tentative de fuite de sujets par voie électronique, le dépôt des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée des centres d'examen ainsi que la garantie du transport des candidats résidants dans des zones enclavées, au niveau de chaque wilaya. La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le Commandement de la Gendarmerie nationale, ont mobilisé des dizaines de milliers d'agents et mis en place des dispositifs de sécurisation des centres d'examens. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, veut terminer l'année scolaire en homme comblé, satisfait du devoir accompli à l'égard de sa conscience et de son pays. Il a accepté la charge de ministre dans une ambiance de manifestations marquées par des slogans extrémistes appelant à «dégager» tout le monde sans tenir compte des impératifs de la vie du pays, notamment les examens de fin d'année. Abdelhakim Belabed a décidé d'aller à contre-courant de ces slogans nihilistes, en acceptant de relever le défi de mener l'année scolaire à bon port en organisant les examens arrivés à échéance. Les élèves concernés et leurs parents, mais aussi toute la famille du secteur de l'Education, sauront, sans doute, lui rendre hommage en faisant en sorte que les examens se déroulent sans aucun incident, malgré un contexte propice aux provocations.