S'exprimant devant les cadres et les élèves de l'Académie militaire de Cherchell, le général de corps d'Armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense nationale, Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire a réaffirmé encore une fois sa conviction que la recherche d'une solution de la crise politique que traverse le pays loin du cadre constitutionnel, est synonyme de conséquences désastreuses. Plus précis encore, Gaïd Salah a indiqué : «Nous avons affirmé à maintes reprises que s'écarter, sous quelque forme que ce soit, du cadre constitutionnel, signifie tomber dans des éventualités aux conséquences désastreuses, à savoir basculer dans le chaos (...) C'est le vœu de la bande et de ces têtes et de tous ceux qui leurs vouent allégeance». Dans ce cas, précis, le général de corps d'armée soulignera le rôle de l'institution militaire qui s'efforce de «respecter la Constitution du pays et d'appliquer les lois en vigueur, pour barrer la voie à tous les opportunistes, arrivistes et traitres qui tentent de brouiller les efforts des fidèles fils de l'Algérie et les empêcher de servir leur patrie, car servir la patrie signifie, incontestablement, l'impératif de faire face aux ennemis de la nation». Rappelant l'engagement de l'armée «afin d'accompagner le parcours du peuple pour réaliser ses espoirs et ses attentes légitimes», Gaïd Salah a également souligné le rôle des instigateurs , la «bande et de leurs complices qui ont tenté, durant des années, de tuer l'espoir dans les esprits des Algériens et d'étouffer tous les dévoués parmi les fils de cette patrie, ce qui nécessite de poursuivre la lutte contre la corruption par tous les moyens légaux». Abordant le volet de la lutte contre la corruption, le vice ministre de la Défense nationale a précisé que «ce qui a été réalisé dans la lutte contre la corruption et tout ce que cela a requis pour le démantèlement des réseaux de la bande et le tarissement de ses sources n'est pas négligeable, mais un indicateur clair sur le degré de fédération des efforts de l'ANP et de tous les dévoués dans tous les secteurs de l'Etat et de la société, puisque les efforts dévoués une fois réunis portent toujours des résultats bénéfiques au pays et aux personnes». Par ailleurs, dans un autre registre, Gaïd Salah a également rappelé «les dessous d'un complot qui se tramait contre l'ANP, depuis 2015, (…) à travers les tentatives des instigateurs pour tuer l'espoir dans les esprits des Algériens et d'étouffer tous les dévoués parmi les fils de cette patrie, qui représentent un danger pour les intérêts de la bande avec ses têtes connues par tous, ses bras qui s'étendent et ses réseaux qui s'infiltrent dans les articulations des institutions de l'Etat et de la société». Cette bande qui, selon de Chef d'état-major de l'Armée nationale populaire «a agi et ne cesse d'agir avec haine, voire avec connivence avec des entités connues pour leur hostilité traditionnelle envers notre pays, afin d'établir les fondements de la corruption dans notre pays, consolider ses liens et en faire une rampe de lancement d'où seront lancées des attaques contre l'Algérie sur les plans économique, social, culturel, voire sécuritaire». Ainsi, «l'objectif de ce complot explique-t-il et certainement son ampleur et les moyens de son soutien, au point où certaines parties malveillantes tentent de déstabiliser la justice et remettre en cause l'importance de sa lutte contre la corruption, sous prétexte que ce n'est pas le temps pour combattre ce fléau et qu'il vaudrait mieux le reporter juste après les élections», a-t-il ajouté. Abordant le risque d'un vide constitutionnel, Gaïd Salah soulignera que «l'origine du mal voire la source de l'épidémie se précisent, par conséquent les objectifs réels de ceux qui veulent instaurer des phases de transition, soit tombés dans le piège du vide constitutionnel. Ils veulent protéger la corruption en reportant la lutte lancée contre elle», faisant savoir notamment que «c'est là le mode d'action des corrupteurs ennemis du peuple et de la patrie». Face à cette situation «point de concession ni de report dans le processus de lutte (…) avec résolution, rigueur et constance avant et après les présidentielles, car le futur président élu sera du côté du peuple et de son pays et sera ainsi telle une épée face à la corruption et les corrupteurs. Aucun espoir que la corruption persiste dans notre pays. Point d'horizons aux corrupteurs, et notre pays reprendra son chemin de nouveau sur des fondements solides où la loi règnera et la légitimité constitutionnelle prévaudra», a-t-il enfin estimé.