Au lendemain de la validation d'une feuille de route devant être soumise au pouvoir et qui s'est inspirée des principales revendications populaires, Abdelaziz Rahabi estime que cette initiative est un pas majeur pour une éventuelle sortie de crise. «Face aux conséquences imprévisibles de l'impasse politique, il y a urgence à parvenir à un accord global», a-t-il indiqué sur les ondes de la radio nationale, Chaîne III, où il a expliqué les perspectives d'une telle action sur le dénouement de la crise politique actuelle et qui perdure depuis quatre mois. C'est aux partis politiques, à la société civile et aux personnalités publiques qu'incombent aujourd'hui le devoir de trouver des solutions à la crise politique qui ronge le pays depuis des mois et éviter l'impasse et l'explosion sociale. L'Algérie traverse la plus grave crise politique depuis l'indépendance, en 1962 et risque de mener le pays vers un chaos assuré. L'urgence est de parvenir à un accord consensuel reflétant les revendications populaires afin d'engager rapidement le processus du dialogue, avec sûrement des concessions. La feuille de route approuvée par les initiateurs du forum national pour le dialogue a été mitigée et rejetée par d'autres partis politiques et personnalités publiques qui ont refusé de prendre part à la réunion. Ceux qui se sont abstenus de participer à la réunion ont estimé que la feuille de route établie par l'opposition, la société civile et les cinquantaines d'associations ne traduit par les demandes du peuple et ne tient pas ses promesses. En dépit de ces divergences, Abdelaziz Rahabi estime que cette rencontre est décisive et ébauchera sur une solution d'une sortie de crise. Il a réitéré l'urgence d'accélérer le processus de dialogue afin d'organiser les élections présidentielles rapidement pour éviter le vide institutionnel qui s'avèrera désastreux pour le pays. «Face à l'impasse politique et aux «conséquences imprévisibles» auxquelles est confrontée l'Algérie, il y a «urgence à parvenir à un accord politique global», avertit Rahabi sur les fréquences de la radio nationale, chaîne 3. Pour le coordinateur du forum national pour le dialogue, la première étape consiste à convenir d'un accord politique global «qui devrait intervenir entre les forces politiques et un environnement donnant aux Algériens le sentiment que leurs voix ne seront pas volées et qu'ils sont véritablement entrés dans un processus démocratique», et ce, avant de fixer la date des élections qui n'est pas la seule solution. Cependant ces deux points sont indissociables pour libérer le pays de ce marasme politique et économique. Dans la même perspective, Rahabi estime qu' «il faut passer par un compromis solide, basé sur les garanties que le pouvoir doit donner pour montrer qu'il est disposé à céder de ses prérogatives, qu'il est prêt à entrer dans une phase de transformation démocratique et à organiser des élections transparentes». Faisant ainsi allusion au dernier discours du chef d'Etat, Abdelkader Bensalah, qui semble répondre, implicitement, aux attentes de l'opposition et de certaines parties prenantes du dialogue national. Quant à Rahabi, l'importance et l'éloquence de tout le discours réside dans le plan technique, qui propose une autorité indépendante chargée d'organiser et de contrôler les élections.