Dans la continuité des propositions en vue de parvenir à une sortie de crise, un forum pour un dialogue national, réunissant, entre autres, des partis politiques, des personnalités nationales, des élites universitaires ainsi que des associations pour promouvoir le dialogue, a été organisé hier à Alger. Dans ce contexte, le coordinateur de l'instance de gestion de ce forum, Abdelaziz Rahabi a indiqué que cette instance «doit promouvoir le cadre du dialogue, sa conduite, ses mécanismes sous la forme d'une Instance nationale d'organisation et de supervision des élections» et que «l'offre comportera tous les détails et les modalités de sa création, sa composition et les garanties de son indépendance». A l'ordre du jour, des interventions des participants, des tables rondes sur des thématiques liées à différents domaines (politique, économique, social, entre autres) ont été organisées permettant ainsi aux participants d'exposer et échanger leurs visions. Selon les explications de Rahabi, il s'agit là d' «une base pour un dialogue global qui doit aboutir à la mise en place des garanties pour un scrutin transparent, régulier et crédible», de même «seule la satisfaction de ces exigences est de nature à amener les Algériens à voter, les hommes de bonne volonté dans la classe politique au sein du pouvoir doivent accepter d'aller vers un compromis solide, car l'histoire du passage d'une démocratie formelle à une démocratie réelle se construit maintenant». Dans la foulée des explications, Rahabi a ajouté que «c'est la gravité de la situation et le devoir de patriotisme qui ont motivé des chefs de partis, les principaux syndicats autonomes, des personnalités politiques, des élites universitaires, des associations, corporations et des organisations estudiantines à engager une initiative politique destinée exclusivement à proposer au peuple algérien et à ses dirigeants une plate-forme visant à amorcer un dialogue inclusif et responsable». Un effort de participation à la concrétisation des aspirations des Algériens sortis en masse pour réclamer une véritable transformation politique «qui n'est pas porté par une motivation partisane ou idéologique, mais par la prise de conscience de la gravité du moment, des perspectives économiques inquiétantes et des menaces réelles aux frontières», a également ajouté Rahabi. Soulignant enfin, que tout le monde est conscient de la gravité de la situation, et qu'il n'est pas possible de trouver une solution à la crise en dehors de l'organisation d'une élection présidentielle, Rahabi a assuré que «des contacts suivis et prometteurs se poursuivent avec les forces politiques qui ont présenté des propositions, dans la perspective de rapprocher les visions et de converger vers une plate-forme commune».