Après plusieurs jours dans le rouge, influencés par l'instabilité de l'offre sur le marché mondial et la hausse des tensions entre l'Iran et les Etats-Unis, les prix du pétrole repartent légèrement en hausse. A la clôture du marché vendredi, les cours de l'or noir se sont stabilisés à 66,99 dollars le baril, bien qu'ils soient soutenus par la stagnation de l'offre, le niveau de la demande demeure tout de même inquiétant. Une semaine après la reconduction de l'accord de maintien inchangé le volume de la production des pays membres de l'Opep et non-Opep, les prix remontent. C'était l'objectif de l'accord signé entre l'Opep et non-Opep. Désormais et pour une durée de 6 mois supplémentaires le quota de production de pétrole des pays signataires de l'accord, est maintenu à 1.2 million baril par jour, en vue d'enrayer la chute des prix du pétrole et soutenir la demande. Par ailleurs et concernant les pays non-Opep, leur volume de production devrait augmenter, selon le dernier rapport mensuel l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP). Selon cette dernière, la production de pétrole des pays non-OPEP augmentera de 2,4 millions de barils par jour en 2020. Le même rapport a indiqué que la demande mondiale pour le pétrole brut de l'Opep devrait baisser en 2020, alors que les prévisions concernant la demande mondiale dépasseraient les 100 millions de barils par jour. Ce qui provoquera un surplus de l'offre et provoquerait un déséquilibre entre les niveaux de l'offre et de la demande. Même les investissements dans le secteurs seront en baisse. De son côté, l'Agence internationale de l'Energie (AIE) estime dans son dernier rapport de vendredi que «la reconduction de l'accord de l'Opep et non-Opep ne changera rien à la perspective d'un marché pétrolier excédentaire». Maintenant ainsi ses prévisions d'avant la réunion du cartel à Vienne, en Autriche, les 1 et 2 juillet. En effet, après une hausse de 4.5 % enregistrée sur les prix du Brent, durant les premiers jours de la semaine passée, les prix ont chuté jeudi en raison des persistances des tensions croissantes entre le Royaume-Uni et l'Iran ainsi que les tempêtes tropicales. Sans oublier la baisse de la production russe et des stocks américains qui ont influencé positivement les prix sur le marché. Désormais, ce n'est plus le niveau de la demande mondiale qui inquiète, mais plutôt celui de l'offre.