Suite au dernier bilan de la Direction générale des forêts (DGF) qui ont établi le rapport direct du facteur humain dans le déclenchement des feux à travers le territoire national et qui ont détruit plus de 9.000 hectares, causant ainsi des dégâts matériels et humains, le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales, et de l'Aménagement du territoire Salaheddine Dahmoune, a ordonné «l'ouverture de plusieurs enquêtes» par les services de sécurité afin de déterminer les auteurs de cette série d'incendie, affirmant que conformément à la loi, des sanctions très sévères seront annoncées à l'égard de ces criminels. Après l'évaluation de la situation alarmante des espaces de végétations en proie aux feux depuis plusieurs semaines et en permanence, le ministre de l'Intérieur a décidé d'agir et de sévir afin de lutter contre la prolifération de ces actes criminels et sauver le reste des espaces de végétations. C'est ce qu'il a fait savoir lors de son intervention lors de la rencontre d'évaluation des opérations relatives à la saison estivale et à la lutte contre les feux de forêts, organisée au niveau de la Direction générale de la Protection civile, et ce, en présence du DG de ce corps (DGPC), le colonel Boualem Boughelaf, du DG de la Sûreté nationale, Abdelkader Kara Bouhadba et un représentant du commandement de la Gendarmerie nationale (GN). Salaheddine Dahmoune a exprimé sa profonde désolation quant à l'implication du facteur humain dans le déclenchement des feux. «Le fait que le facteur humain soit à l'origine de ces incendies déclarés, l'Etat accomplit son devoir et diligente actuellement plusieurs enquêtes de sécurité», a-t-il indiqué. Pour rappel, ces dernières semaines, plus de la moitié des wilayas du pays ont été ravagés par les foyers d'incendies qui ont détruits des surfaces de végétations et d'habitation importantes. Durant toutes ces semaines, les sapeurs-pompiers ont été mobilisés sur les lieux afin de combattre le feu au péril de leur vie et selon les moyens de bord. Soutenus pour la plupart du temps par les habitants qui ont tenté de secourir leur bétail ou de sauver leurs maisons des flammes. Une situation des plus insoutenables que traverse, notamment, les zones rurales et les forêts. En plus des feux de broussailles qui se déclenchent naturellement en raison de la hausse des températures, d'autres feux sont, selon les dernières informations communiquées par la DGF dû au facteur humain qui est à l'origine de plus de 95% des départs de feu. Un acte volontaire qui a causé la destruction de la faune et de la flore, notamment, au niveau des zones littorales, menaçant ainsi les habitations et causant pour rappel, le décès d'un bébé de deux ans à Blida, la semaine dernière. Les premières accusations ont été portées sur la mafia du foncier et du charbon. Pour lutter contre ce phénomène ainsi que la multiplication des feux en permanence, le ministre de l'Intérieur a instruit ses services d'ouvrir des enquêtes pour lutter contre ce fléau. «Les services de sécurité présenteront les dossiers devant la justice et veilleront à l'application rigoureuse de la loi pour sanctionner ces actes criminels ayant causé des pertes matérielles considérables». Cependant, les autorités ne peuvent pas à elles seules lutter contre les départs d'incendies sans l'implication des citoyens qui doivent avant tout protéger leur environnement et leur voisinage. «Les citoyens doivent faire preuve de civisme pour se prémunir contre les incendies et protéger l'environnement», a conclu Salaheddine Dahmoune.