L'organisation du séminaire international «la résistance de la femme en Afrique du Nord: de la période antique jusqu'au 19ème siècle» constitue une opportunité pour lever le voile sur les diverses phases historiques de cette région, a estimé samedi à Tébessa le secrétaire général du Haut-Commissariat à l'amazighité (HCA), Si El Hachemi Assad. Dans son allocution d'ouverture des travaux de cette rencontre, à la salle des conférences du siège de la wilaya, le responsable du HCA a indiqué que «l'évocation de ces époques historiques lointaines renforce l'appartenance à cette civilisation qui a beaucoup donné à l'humanité». Assad a également mis l'accent sur l'importance de l'intensification et la conjugaison des efforts de toutes les instances et tous les secteurs en rapport avec la protection de ce patrimoine culturel riche et varié pour le faire connaître en tant que «référence, capital commun et source de fierté de chaque algérien». «Le temps est venu de fonder une nouvelle vision qui dépasse l'approche traditionnelle en restituant les épisodes historiques importants de l'histoire de nos aïeuls pour en tirer des leçons pour le présent et l'avenir», a encore souligné M. Assad. Le wali de Tébessa, Moulati Attallah a évoqué, de son côté, les sacrifices énormes consentis par les femmes le long des diverses périodes historiques et leur contribution dans l'édification d'une société solide et unie, citant la reine Dihya qui a combattu les romains, la reine Tin Hinane, mère spirituelle des Touareg, la reine Méroé qui bâti les pyramides soudanaises et la chahida tébessie Bendjedda Mhania morte en défendant son honneur. Pour sa part, le président de l'association «Thevestis» pour l'identité et la culture amazighes, coorganisatrice de la rencontre avec le HAC, a estimé que ce séminaire aborde des thèmes importants qui contribuent à la constitution de l'identité amazighe, et sa transmission aux prochaines générations. Le séminaire international sur «la résistance de la femme en Afrique du Nord de l'antiquité au 19ème siècle» réunit 250 participants de plusieurs universités nationales et étrangères dont celles de France, Grèce, Espagne, Soudan et Tunisie. Prévue sur trois jours, la rencontre verra la présentation de 29 communications avec débats et la tenue d'expositions de livres et d'habillement traditionnel et l'organisation de visites à des sites archéologiques.