Depuis plusieurs semaines des personnalités et des organisations sociales appellent le gouvernement à revoir l'âge des véhicules d'occasion autorisés à l'importation par les particulier, fixée dans le projet de loi de Finances 2020 à trois ans. Cette proposition a été faite, au préalable, par l'Association nationale de protection du consommateur et de son environnement (APOCE) qui a suggéré la possibilité de l'élargir à cinq ans au lieu de trois ans afin de permettre au citoyen d'acquérir un véhicule d'occasion solide avec un prix abordable. Cette préoccupation a été soulevée par les membres de la commission des affaires économiques de l'APN qui ont plaidé pour la révision de cette disposition avant son entrée en vigueur. Cette possibilité ne semble pas intéresser le gouvernement qui a déjà émis un avis sur la question et pris toutes les dispositions nécessaires afin de valider le retour de l'importation des véhicules d'occasion de moins de trois ans après quatorze ans d'interdiction. En réponse à la proposition d'augmentation à 5 ans de l'âge des véhicules importés au lieu de 3 ans, le ministre des Finances a expliqué que « l'objectif de l'autorisation de l'importation de ce type de véhicules était d'alimenter le marché en voitures de longue validité et non l'inverse », estimant que cette « décision cristallise les préoccupations du citoyen ». Pour rassurer les membres de la commission, Loukal a fait le tour de la question et a éclairé les protagonistes de cette proposition quant à la disposition de l'Etat pour soutenir le pouvoir d'achat des Algériens bien que les frais de l'acquisition de ce véhicules seront à son compte et devra se débrouiller pour avoir la devise en dehors des banques. Ce qui est contredit, l'ambition du gouvernement de lutter contre le phénomène des crimes financiers et le marché parallèle alimenté par les grands revendeurs «automobile». Un aveu de plus pour le gouvernement qui ne cesse depuis un certain temps sustenter les contradictions économiques. En dépit de cet «aveu d'échec», les pouvoirs publics poursuivent dans le délire d'élaboration et approbation des projets de loi réformistes, notamment, du secteur économique et social. D'un côté, ils défendent la légalisation du commerce illicite afin de soutenir le Trésor public et d'autre part, ils verrouillent les systèmes financiers vis-à-vis du citoyen qui n'a d'autre choix que de se diriger vers le marché parallèle pour acquérir son véhicule. Pour répondre à cette situation des moins équivoques, M. Loukal a rassuré que «l'Etat veille à ce que l'importation des véhicules de moins de trois ans s'effectue dans une totale transparence, d'où son refus d'autoriser les concessionnaires automobiles agréés à assurer ce type d'importation», ajoutant, dans le même sillage que «l'importation de ces véhicules n'alimentera pas le marché noir des devises détenu par les plus gros vendeurs et acheteurs traditionnels». Alors que la question a été posée à juste titre par les membres de la commission de l'APN qui ont insisté que «la révision de cette échéance afin de permettre au consommateur d'acheter un véhicule d'occasion moins coûteux que les véhicules neufs commercialisés localement». Cependant, cette question n'a pas rallié tous les suffrages étant donné qu'elle a été soulevée par quelques membres de la commission qui reprennent les débats et propositions relayées par certains groupes sur les réseaux sociaux. D'autre part et en réponse à la question sur la généralisation des licences d'importations des véhicules à moteur diesel, le ministre de Finances a estimé que «l'Algérie ne sera jamais une poubelle des véhicules à moteur diesel. Ce carburant serait retirée du marché européen à l'horizon 2023, c'est pourquoi» , a-t-il affirmé, attirant ainsi l'attention sur le danger que représente ce dernier, notamment, sur l'environnement et la santé publique». Le Gouvernement ne veut pas que le marché algérien soit inondé par des véhicules fonctionnant au diesel en cas d'autorisation de leur importation», a-t-il réitéré. Il concède toutefois à l'idée de réguler le marché de la devise pour soutenir les futurs acquéreurs de ce type de véhicule.