Ce jeudi à Blida, au stade Mustapha Tchaker, l'ambiance était à son comble malgré le froid et les pluies diluviennes qui s'abattaient sur un terrain mieux préparé pour les rencontres de football. Et c'est justement sur ce terrain que les champions d'Afrique avaient entamé, par un score lourd (5-0), la défense de leur couronne face à l'équipe zambienne, et ce, dans le cadre de la première journée des éliminatoires de la coupe d'Afrique des nations 2021. Un résultat réalisé avec la même équipe-type qui a remporté la CAN en juin dernier. Un score qui s'est laissé d'ailleurs emporter par divers commentaires amusants. Dans ses déclarations médiatiques d'avant le match, le milieu de terrain de l'équipe nationale Zambienne, Clatous Chama soufflait : «Nous avons hâte de les battre pour améliorer nos chances de qualification. Nous sommes prêts à relever le défi et ne pas être intimidés par quoi que ce soit». Rappelant que la Zambie est la dernière équipe à avoir battu l'Algérie à domicile en match officiel (0-1en septembre 2017), ce qui l'avait poussé à quitter la route des qualifications au mondial-2018. Et en jetant un œil sur les archives, ces dernières nous renseignent sur le fait que les Zambiens avaient même chipés 6 points sur les 6 face aux Verts lors de ce mois de septembre 2017 (3-1, 1-0). Et aujourd'hui, des Fennecs de 2017, il ne reste que d'amères souvenirs qui ne collent plus à la réalité de 2019, bien que pour préparer les joueurs à ce match, on leur rappelait cette double confrontation de 2017 qui leur fait encore mal. «J'ai en tête les déclarations de Kalaba qui avait indiqué vouloir venir gagner en Algérie, ça suffira pour nous motiver», estimé Clatous Chama. La rencontre Une possession de balle estimée à 72 % mais sans pour autant se montrer dangereux, ce qui n'a pas été facile pour les hommes de Mahrez d'ouvrir le bal, si ce n'est qu'après avoir peiné dans le réglage de leur stratégie, caractérisée par des contre attaques imprécises. Mais ils avaient besoin d'un chef d'orchestre pour mettre de l'ordre dans ce travail formulé sur une feuille de route que Djamel Belamdi avait signé lors de la préparation de cette rencontre, et pour son ajustement, il fallait attendre la 44' de jeu pour que la première tonalité fasse gronder les galeries algériennes. La minute qui rappellera, en toute sportivité, que les temps ont changé et que le groupe peut faire valoir ses capacités techniques et aller le plus loin dans cette course au trophée de 2021. Avec un formidable Youcef Belaïli, le grand homme du match, la formation de Belmadi a répondue par des actions, tantôt individuelles, tantôt collectives à cette équipe zambienne qui l'a gênée durant les trente premières minutes de jeu. Il fallait s'armer de patience pour assister à une seconde mi-temps ravageuse, une seconde mi-temps mieux inspirée, notamment à partir de la 68'. Et pour les observateurs, c'était à partir de ce moment là que les Fennecs montrèrent une autre façon de jouer, une façon qui rappellera les dernières minutes de jeu de cette première mi-temps lorsque le capitaine Riyad Mahrez sonna l'abordage grâce à une frappe vicieuse que le gardien a eu du mal à détourner en corner. Sur cette action, c'est Ramy Benseibani qui ouvrit le score de la tête sur ce corner de Youcel Belaïli (44e). Les Zambiens ne se laissèrent pas abattre, ils tentèrent de mettre à profit quelques erreurs défensives des Verts pour tenter de revenir à la marque. Le gardien M'Bolhi réussira à anéantir tous les tirs dangereux des attaquants. Les Algériens continueront à faire fleurir des actions qui rappellent celles de la finale de la CAN-2019, à l'image de ce penalty réussit par Boudjenah qui le fait sourire, cette fois, et qui permet à l'Algérie de faire le break à la (68e). Ensuite, et c'est encore lui qui fera rappeler un commentateur «tout seul d'enfoncer les Zambiens sur une frappe pleine lucarne (75e) qui donne finalement à cette victoire des allures de correction avant même le quatrième but du remplaçant Hillel Soudani (86e), et le cinquième de Bounedjah dans les arrêts de jeu». «Reste maintenant à rêver d'un match France-Algérie ou Algérie-France, que promettent les deux institutions sportives, parce que jouer avec une équipe de cette taille ne fera qu'assurer du beau spectacle que tous les sportifs attendent», lâchera le commentateur de Bein Sport. La Zambie a subit les effets d'une équipe qui cherche à s'implanter sur les différents championnats d'Afrique. Belmadi, dont le nom est scandé par des millions d'algériens, n'est pas un fait de hasard, mais un fait chargé de confiance et de remerciements pour ce qu'il donne aujourd'hui à cette nation de football où chaque joueur s'exprime en toute liberté sur un terrain qui réclame des victoires, que des victoires pour que l'emblème national garde sa place sur les podiums des compétitions internationales. «L'équipe nationale continuera à se forger et à forger la génération qui se prépare pour occuper le terrain». Enfin, les Fennecs se préparent pour tenter de refaire le plein, lundi, en se rendant au Botswana entraîné par un Algérien, Adel Amrouche qui avait fait un passage au MCA.