Plusieurs milliers de salariés étaient encore dans la rue dans les quatre coins de l'hexagone pour protester contre le projet de reforme des retraites à points. Le mouvement ne faiblit pas, bien au contraire, la mobilisation s'amplifie et les salariés semblent décider d'aller jusqu'au bout pour faire reculer le gouvernement afin que cette réforme soit abrogée. En effet, après le premier jour de manifestation avait rassemblé plus de 800 000 personnes selon les chiffres du ministère de l'Intérieur et plus de 1,5 million de manifestants pour la CGT, les syndicats ont appelé de nouveau à sortir dans la rue pour dire «Non» à ce projet de retraite à point. Ils étaient des milliers de salariés à défiler hier lundi à Paris, Marseille, Rennes, Bordeaux, Lyon, Nantes, Montpellier, la Haute Loire, la Loire et dans les autres grandes villes de France. A la veille de la présentation de la réforme par le gouvernement, les syndicats ont rassemblé le nombre le plus élevé de manifestants au cours de cette seconde journée de grève. Des lycéens ont rejoins les manifestants et plusieurs lycées ont été bloqués hier. Des grandes perturbations ont été constatées notamment dans le secteur des transports. A Paris, dix lignes de métro fermées, seuls 20 % des TGV et Transilien en circulation alors que nous avons appris plusieurs kilomètres de bouchons sur les routes. Aux heures de pointes, des bousculades ont été constatés au niveau des gares. Selon des syndicalistes, sept des huit raffineries françaises étaient bloquées pour protester contre ce projet de réforme de retraite. Il est de même dans le secteur de l'éducation ou le taux des grévistes était de 12,41% dans le primaire et de 19,41% dans le secondaire (collèges et lycées) selon le ministère, et de respectivement 30% et 62% d'après les syndicats. Selon le ministère, le taux de gréviste grimperait en revanche à 35% à Paris. Au cours de la première journée de cette mobilisation grandiose, il y avait des débordements à Paris et ce malgré un dispositif de sécurité énorme déployé par la préfecture de police. Des incidents ont éclaté dans le cortège parisien quand des black blocs s'en sont pris aux forces de l'ordre, place de la République, dans l'est de la capitale. Des débordements sont à craindre en fin de manifestation dans la capitale française au cours de cette seconde journée de manifestation. Si certaines manifestations ont été organisées dans la matinée plusieurs défilés sillonneront les boulevards et les grandes rues des différentes grandes villes dans l'après midi. A Lille, La manifestation à débuter à 14h30 au niveau de la porte de paris. L'itinéraire sera identique à la première, le cortège passera devant la gare de Lille Flandres avant d'emprunter la rue Nationale pour se rendre enfin place de la République. GRANDE MOBILISATION DANS LE DEPARTEMENT DE LA HAUTE- LOIRE (43) A l'instar des autres départements, les salariés de la Haute Loire étaient également dans la rue. Dès 10H du matin, un cortège immense a défilé dans le puy en Velay. Selon des syndicalistes que nous avons rencontrés dans le cortège, les fonctionnaires ne lâchent rien, ils décident d'aller jusqu'au bout pour faire plier le gouvernement. Des prospectus distribués par des syndicalistes font état de la grogne des salariés qui rejettent cette nouvelle réforme de retraite à points. «Nous sommes une nouvelles fois des milliers dans les rues du puy en Velay et certainement des centaines de milliers dans toute la France», ont écrit les syndicalistes de la force Ouvrière (FO43). Dans le même prospectus, les syndicalistes ont écrit : «le gouvernement n'a as entendu le puissant avertissement du 05 décembre 2019 ou nous étions un million et demi dans les rues et bien plus en grève. Les syndicalistes de la FO 43 ont indiqué, je cite : «Le Premier Ministre compte annoncer cette réforme Mercredi pour que nous renoncions à nous battre mais nous ne pouvons pas croire aux mensongers». Toujours et selon les syndicalistes de la force ouvrière de la haute Loire, la grève s'installe et s'étend dans le pays. A la SNCF, RATP, les grèves ultra majoritaires ont été reconduites, ont-ils fait savoir. Au niveau de l'enseignement, la grève est une réalité dans la plupart des départements, ont-ils ajoutés. Ces derniers ont fait savoir que dans la haute Loire, la grève est organisée dans les assemblées générales de secteur et d'établissement qui se rassemblent dans un comité. Force Ouvrière 43 a par ailleurs annoncé que de nombreuses centrales de fabrication d'électricité ont été bloqués, la grève est reconduite dans de nombreux centre EDF. Dans le secteur de la santé, ls syndicalistes ont indiqué que la grève de l'hôpital de Langeac se poursuit, elle a commencé ce matin à la clinique Bon Secours ou les praticiens devraient continuer jusqu'à jeudi. Les syndicalistes trouvent que le seul moyen de faire reculer le gouvernement consiste à poursuivre la mobilisation. «Tous ensemble, renforçons la grève jusqu'au retrait, c'est la voie pour gagner», ont-ils conclu. De notre correspondant à Paris : Abderrahmane Hakkar