Les quantités de précipitations attendues pour la période allant de décembre 2019 à février 2020 seront «en dessous à proches de la normale» sur l'ensemble des régions du littoral et des Hauts-Plateaux, notamment à l'Ouest du pays, tandis que les températures seront de «normale à au-dessus des conditions normales», selon les prévisions saisonnières de l'Office national de météorologie (ONM). En ce qui concerne les précipitations pour l'hiver, «le cumul saisonnier devra être en dessous à proche de la normale sur l'ensemble des régions du littoral algérien atteignant les Hauts-Plateaux à l'Ouest avec 80% de chance, tout comme pour toute la partie Nord-Ouest de l'Afrique du Nord», a indiqué à l'APS, Salah Sahabi-Abed, directeur du Centre climatologique national (CCN), qui relève de l'ONM. Il en serait de même pour le reste des régions, du moment qu'aucun scénario spécial n'est à prévoir, a-t-il ajouté, soulignant que «les modèles climatiques prévoient pour l'Algérie, durant la saison hivernale, une situation de sécheresse à 50% de chance à normale avec uniquement 30% de probabilité». Pour la température moyenne saisonnière, les prévisions indiquent que celles-ci «devraient être en moyenne vraisemblablement normales à au-dessus des conditions normales sur la quasi-totalité de la région d'Afrique du Nord, y compris l'Algérie», précise M. Sahabi. Selon le spécialiste, la température moyenne sera «normale à au-dessus de la normale avec 90% de probabilité», affirmant que «des conditions de températures normales à chaudes sont attendues cet hiver sur pratiquement toute l'Algérie». Par ailleurs, il a expliqué que l'ONM contribue chaque année dans les forums régionaux organisés sous l'égide de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) pour arrêter avec les experts de différents centres climatiques spécialisés, une «prévision consensuelle» des températures et des précipitations pour la saison globale hivernale décembre-janvier-février. «Cette rencontre permet également d'évaluer les prévisions établies des saisons précédentes», a-t-il ajouté. Il a précisé également que la dernière rencontre tenue en ligne par les réseaux de l'OMM des centres climatiques régionaux européens de prévision à longue échéance, notamment de France, de Russie, d'Allemagne, d'Afrique du Nord, de Serbie, d'Italie, d'Espagne, ainsi que les services hydrométéorologiques nationaux et instituts de recherche de la région méditerranéenne, a pu faire ressortir «une prévision consensuelle sur toute la région méditerranéenne». Pour ce qui est de la région arabe et Afrique du Nord, une seconde rencontre à laquelle a pris part également l'ONM, a eu lieu à Djeddah (Arabie saoudite) fin novembre dernier, afin d'établir une «prévision consensuelle commune» relative à tous les pays de la région arabe. La prévision est basée sur la production des «modèles climatiques dynamiques et statistiques, ainsi que les caractéristiques climatiques des télé-connexions atmosphériques connues à grande échelle», a-t-il expliqué.