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Nécessité de valoriser les monuments archéologiques et s'inspirer de leur architecture
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 12 - 2019

Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, a mis en exergue dimanche à la ville antique de Timgad (Batna) «la nécessité de valoriser les monuments archéologiques que recèle le pays et s'inspirer de leur architecture raffinée».
Durant sa tournée dans cette cité antique datant de l'époque romaine et vieille de 20 siècles, au terme de sa visite dans la wilaya, le ministre a souhaité que les normes ayant dirigé la conception de cette ville «nous servent à la construction de villes entières qui répondent aux mêmes critères qui résistent au temps». «L'Algérie possède un art, une architecture et des trésors civilisationnels mais cela ne nous empêche pas de tirer avantage des expériences d'autrui dont le recours à des matériaux naturels», a indiqué encore le ministre qui a noté qu'après leur restauration, les monuments que recèle le pays peuvent constituer «une destination touristique, un thème de recherche et un référent historique» et nécessitent parallèlement «une préservation contre toutes nuisances». Il a inspecté aussi la radio de Batna et visité une exposition collective des arts plastiques à la galerie Chérif Merzougui et la bibliothèque principale où il a inauguré une exposition de livres.
Musée Timgad à Batna : une mosaïque exceptionnelle témoin de la richesse archéologique de Thamugadi
Le musée de Timgad (Batna) doit surtout son importance à sa rare et inestimable mosaïque s'étendant sur 1.121 m2 qui en fait l'unique musée d'Algérie à conserver parmi sa collection une aussi grande aire de mosaïque. Rouvert au public depuis près de deux mois après 25 ans de fermeture, ce musée a été construit durant les années 1930 pour présenter cette mosaïque qui en couvrait apparemment les murs et le parterre, note le directeur du musée et responsable du site archéologique de Timgad, Madjid Belkaresse qui assure qu'à son ouverture, «le musée était considéré le plus grand musée de mosaïque». Réaménagé, le musée compte 86 mosaïques de diverses tailles dont 84 exposées dans les trois salles ouvertes aux visiteurs tandis que deux mosaïques dont celle du nègre de Timgad sont conservées, ajoute le même archéologue. «Les mosaïques du musée ont toute la singularité d'avoir un fond noir qui laisse penser l'existence d'une école particulière dont l'influence s'était étendue vers Hippone et Bône (Annaba)», relève Belkaresse qui indique que «les recherches continuent pour savoir si cette école était née à Timgad puis s'était diffusée ou si le contraire qui s'est produit». Le même spécialiste relève également la dominance des décorations florales qui distinguent la mosaïque d'Afrique du Nord.
De rares mosaïques exposées au musée de Timgad
Le visiteur du musée de Timgad, construit entre 1930 et 1935, peut ainsi découvrir la rare mosaïque «des Monstres marins» de 4,25 mètres sur 2,5 mètres, réalisée avec des tesselles de pierre et de pâte de verre, note Belkaresse qui précise que «cette technique était usitée mais il est rare de trouver une mosaïque en ces tesselles avec de pareille taille». La mosaïque représente trois déesses portées par des monstres marins et servies par des enfants ailés. Elle est la seule mosaïque qui n'appartient pas au site de Timgad car elle a été découverte à Lambèse en 1905 connue également pour ses vestiges romains, a souligné de son côté l'archéologue, Thanina Kaci Ouali. Exposée à l'étranger, la mosaïque est considérée comme l'un des plus importantes au monde, souligne la même spécialiste qui relève que la spécificité du musée de Timgad est d'être dédié aux mosaïques découvertes dans l'antique ville de Thamugadi dont le nombre dépasse les 200. «La mosaïque des Déesses de la mer a la spécificité de donner au visiteur l'impression que la tête représentée sur la mosaïque l'observe», a-t-elle dit, ajoutant que cette technique rare est retrouvée dans la Mona Liza du peintre italien Léonard de Vinci.
Mosaïque avec une technique romaine et l'esprit de la population autochtone
Exhumées au cours des fouilles entreprises entre 1880 et 1956, les mosaïques du musée de Timgad reproduisent avec précision le quotidien et les croyances des romaines de l'époque, ajoute Thanina qui relève que «ces mosaïques ont été réalisées avec une technique romaine mais avec l'esprit de la population autochtone». «Les visiteurs du musée notamment étrangers sont souvent émerveillés par la beauté et les couleurs des mosaïques et promettent de revenir», assure Sabrina Hebbar, archéologique en poste sur le site archéologique de Timgad. Le musée de Timgad se distingue également par sa porte décorée avec un cadre sculpté surmonté d'une ancienne transcription apportée de la chapelle du patrice Grégoire au Sud de la forteresse byzantine sur le même site de l'antique Timgad. D'abord construit en 1903 au centre de la ville antique près de l'Arc de Trajan, le musée a été démoli puis reconstruit et c'est là où se trouve aujourd'hui l'administration du site mais l'importance des découvertes et vestiges exhumées a nécessité la construction de l'édifice actuel à l'extérieur du site archéologique, précisent les archéologues du site.
Sur la vaste cour archéologique d'entrée du musée, sont exposés des motifs de monuments, un jet d'eau entouré de colonnes de Corinthe avec deux galeries de sépultures et statues. Le ministre de la Culture Azeddine Mihoubi qui avait présidé, en juin dernier, la cérémonie de réouverture de ce musée avait considéré que «les trésors archéologiques et rares mosaïques» conservées par cet établissement muséal ont besoin aujourd'hui d'un «travail de présentation et de marketing». Il a aussi estimé que le Centre national de recherche en archéologie a accompli un grand travail pour réaménager cette structure et en faire un site d'attrait culturel, touristique et économique. Les spécialistes locaux en archéologie placent leur espoir de préservation des mosaïques du musée et du site de Timgad dans le travail de l'atelier de conservation et restauration des mosaïques antiques ouvert début juillet à Tipaza.
Présidant l'ouverture de cet atelier, le ministre a affirmé que «l'atelier sera au service des musées et sites archéologiques du pays qui ont besoin de la restauration de morceaux de leurs mosaïques». Il a également fait savoir que son département ministériel envisage d'ouvrir un deuxième atelier dans une wilaya de l'Est qui abrite les sites de Djemila et Timgad en soulignant que l'Algérie occupe la deuxième place dans la Méditerranée en termes de réserve en mosaïques à travers les wilayas du pays, notamment à l'Est avec une superficie de 4500 m². Entre 2006 et 2010, une équipe d'archéologues a effectué des fouilles à Lambèse, non loin de Timgad et y ont découvert une mosaïque unique celle du «sacrifice manqué de Phrixos et Hellé puis celle de la Tigresse, également rare».
Avec l'exiguïté du musée de Lambèse et la poursuite des fouilles qui ne semblent pas avoir épuisé la réserve de mosaïques du site, le musée de Timgad demeure l'espace réservée par excellence aux mosaïques notamment après les travaux de son réaménagement et sa requalification même si les administrateurs de l'établissement nourrissent le vœu de son extension pour pouvoir y exposer les diverses et importantes vestiges trouvées.


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