Le ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement et ministre de la Culture par intérim, Hassane Rabehi, a appelé, mardi lors des travaux de la 11e Conférence islamique des ministres de la Culture de l'Organisation islamique pour l'éducation, les sciences et la culture (ISESCO), à «accorder à la culture la place qui lui sied dans les politiques de développement». Dans une allocution à l'occasion de cette Conférence, organisée sous le thème «Pour le développement des politiques culturelles actuelles dans le monde islamique», M. Rabehi a déclaré que «les pays musulmans sont appelés, plus que jamais, à accorder à la culture la place qui lui sied dans les politiques de développement et à l'ériger en un des droits du citoyen à travers la constitutionnalisation et la consécration du principe du service public de la culture». Soulignant, à ce propos, «la nécessité d'accompagner les créateurs, d'encourager l'investissement dans les sociétés de production et de services culturels et de libérer l'initiative visant la promotion des différentes composantes de notre culture nationale», le ministre a estimé que «la consolidation de la place de la culture dans nos sociétés est synonyme de raffermissement de notre cohésion en tant que pays musulmans et d'affirmation de son rôle dans l'approfondissement de la cohésion sociale dans les pays du monde musulman, notamment à la faveur de la coopération et de la complémentarité». Après avoir mis en avant également «l'impératif de hisser les capacités de formation, de promouvoir la coopération entre nos pays qui recèlent d'importants atouts dans ce domaine et d'accompagner les jeunes créateurs pour parfaire leurs talents», M. Rabehi a expliqué que «c'est là la démarche adoptée par l'Etat algérien à travers la constitutionnalisation du droit du citoyen à la culture, la consécration de la liberté de création, la promotion de la formation dans les métiers de la culture, l'encouragement des talents et la réunion des moyens indispensables aux créateurs et artistes pour libérer leur génie et leur talent». Saluant "le choix pertinent" du thème de cette 11e Conférence, le ministre de la Culture par intérim a affirmé que «la préservation de notre culture dans le contexte de la mondialisation est un défi que nous devons relever, et si l'adaptation à cette modernité est inéluctable, nous devons veiller à demeurer attachés à notre religion, à nos valeurs et nos convictions ancrées». M. Rabehi a appelé, dans ce sens, «à étudier et à valoriser notre riche patrimoine par devoir, non seulement envers nos aïeux, mais surtout envers nos successeurs», ajoutant que «la meilleure façon de mettre à profit notre passé séculaire et notre histoire honorable est d'en faire une plateforme pour l'avenir de notre jeunesse, à travers une industrie de la culture et de la création alliant authenticité et modernité». «Aujourd'hui, la nation musulmane est confrontée à plusieurs difficultés, notamment dans le domaine culturel, du fait de la mondialisation effrénée qui menace désormais notre sécurité nationale en raison de l'insuffisance de nos capacités à asseoir une industrie de la culture et de la création, forte et concurrentielle, et de la faible prise de conscience, dans plusieurs de nos pays, de l'importance du rôle de la culture dans la création de la richesse et de l'essor de nos sociétés», a-t-il insisté. Les peuples algérien et tunisien ont tracé une ère nouvelle puisant sa philosophie de leurs constantes nationales. Par ailleurs, le Porte-parole du gouvernement s'est adressé au président de la République tunisienne, Kaïs Saïed, qu'il a félicité pour son élection "brillante" par le peuple tunisien frère et à qui il a exprimé «ses profonds sentiments de reconnaissance et de gratitude pour son geste fraternel et noble envers son frère le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qu'il a été le premier à féliciter dés l'annonce des résultats du scrutin présidentiel». Dans ce cadre, M. Rabehi a affirmé que «la nouvelle ère que les peuples tunisien et algérien ont tracé, à travers l'élection, en toute liberté, des présidents de leurs pays respectifs puise sa philosophie des constantes nationales ancrées et des valeurs socio-culturelles de chacun des deux pays frères, et tire ses principes de leur foi en la communauté de leur destin». «Partant, les deux pays vont œuvrer inlassablement au renforcement de leur coopération et de leur complémentarité au service de leurs peuples et des peuples de la région ainsi qu'en faveur de la paix et de la sécurité internationales». D'autre part, M. Rabehi a congratulé la République Tunisienne pour la réussite de la manifestation «Tunis, capitale de la culture islamique», qualifiant Tunis de «ville phare ayant marqué de son empreinte singulière l'histoire de la civilisation musulmane, à travers ses oulémas, ses jurisconsultes (spécialistes en Fiqh) et ses mosquées, tout comme Tlemcen qui a été, en 2011, capitale de la culture islamique».