Les efforts pour tenter de trouver un compromis en Libye et convaincre les deux parties libyennes en conflit depuis 2011, s'intensifient. La communauté européenne s'investit davantage et s'implique de manière effective afin d'au moins faire respecter l'embargo sur les armes de l'ONU dans le pays et surtout concrétiser les décisions prises lors de la dernière conférence internationale de Berlin. Une rencontre qui s'est achevée sans résultat formel et sans parvenir à faire signer le document du cessez-le-feu aux deux parties belligérantes libyennes. Un travail inachevé que comptent les parties négociantes, notamment, les partenaires qui partagent la même vision de poursuivre à travers l'organisation d'un nouveau rendez-vous sur la question libyenne, d'ici la mi-mars 2020. L'Algérie serait éventuellement, parmi les participants. C'est devenu une urgence internationale que toutes les fractions tentent de régler, y compris l'Algérie qui ne cesse depuis plus d'un mois de se concerter avec les pays voisins de la Libye en vue d'aboutir à une trêve. Dans la tourmente la population libyenne s'entre-déchire depuis des années et appelle à la rescousse. Un appel au secours que les pays voisins dont l'Algérie considèrent comme une main tendue pour contribuer à régler le plus tôt possible la crise. Parallèlement, d'autres pays européens continuent à se mobiliser afin de concrétiser les décisions de Berlin et surtout aboutir à une trêve permanente. L'objectif commun de tous les pays des deux rives depuis plusieurs mois. Pour rassembler toutes les idées et propositions de sortie de crise des différents alliés, « une nouvelle réunion à la mi-mars prochain regroupant les ministres des Affaires étrangères des pays qui cherchent à conclure un accord de paix en Libye, sera organisée », a déclaré à l'antenne de la chaîne nationale ZDF, dimanche dernier, le ministre allemand des Affaires étrangères M. Heiko Maas. Une nouvelle tentative qui exprime le souhait de l'Allemagne de résoudre le dossier libyen, sans aucune intervention militaire. Pacifiquement et politiquement. La même position que prônent l'Algérie et ses compères. Il a précisé lors de son intervention que « tous les ministres qui étaient présents à la réunion de Berlin sur la Libye tenue dernièrement se retrouveront de nouveau à la mi-mars prochain. Il est important que les parties libyennes se réunissent dans les prochains jours ». Ces déclarations ont été relayées par plusieurs médias étrangers qui suivent de près l'évolution de la crise libyenne. Dans le même sens, le nouveau commissaire à la politique étrangère de l'Union Européenne, Joseph Borrell, avait souligné l'impératif d'aller vers une solution politique et d'accélérer la mise en place du processus du pays, interpellant, à l'occasion l'Union européenne sur la question libyenne. Il a estimé que la situation est préoccupante et aucune trêve n'a été respectée et que s'«il y a un cessez-le-feu en Libye, l'Union Européenne doit être prête à fournir une assistance pour appliquer et surveiller ce cessez-le-feu et éventuellement envoyer des soldats dans le cadre d'une mission européenne».