La question de la privatisation des entreprises publiques a été remise en vedette par le ministre de l'Industrie et des Mines, Farhat Ait Ali, qui a estimé que la privatisation en tant que telle n'est pas un problème, mais plutôt son application par les gouvernement précédents qui «est un désastre ». Lors de sa visite avant-hier soir, pour le «Dialogue économique » diffusé à la télévision nationale, Ait Ali a déclaré que «la privatisation qui garantit la vente de l'entreprise publique à sa véritable valeur marchande et garantit que la plupart des travailleurs restent en poste ou rémunérés, n'est pas un problème en soi». Le défaut, explique le ministre «était dans la voie de la privatisation, par les gouvernements précédents, qui avaient vendu certaines institutions publiques au dinar symbolique». Il a ajouté dans ce sens que «ce qui s'est passé n'a rien à voir avec la privatisation ou le système capitaliste», car poursuit-il qu'«il n'a suivi aucun principe économique», en terme d'application. De même, il a souligné en disant que «nous ne nous permettrons pas d'agir de la même manière que le gouvernement précédent avec la Société nationale des industries électromagnétiques ENIEM». A propos de la crise qu'a connue l'ENIEM, Ferhat Ait Ali a souligné «qu'elle sera soutenue par un prêt financier, et même si cela ne réussit pas, nous ne permettrons pas sa privatisation de la même manière désastreuse». Ainsi, selon des informations rapportées par certains médias, la politique de privatisation qui a été adoptée de 2000 à 2005 a entraîné la fermeture de pas moins de 800 entreprises publiques actives dans divers secteurs stratégiques, dont les plus importants sont les industries alimentaires, les travaux publics et le textile. Le nouveau gouvernement Djerad a prévu, selon les mêmes sources, un panel de mesures pour récupérer les entreprises publiques privatisées par les ex-gouvernants, notamment celles qui avaient été bradées par les ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal. Par ailleurs, le ministre de l'Industrie et des Mines, Farhat Ait Ali Ibrahim, a déclaré qu'il commencerait à libéraliser les marchandises et conteneurs importés et réservés dans les ports. Il a révélé qu'à partir d'aujourd'hui, tous les produits et conteneurs saisis depuis avril dernier dans les ports transportant des matériaux CKD-SKD, dont la plupart sont liés aux usines d'appareils électroniques et ménagers, seront mis en circulation. Le ministre a précisé que le maintien de ces conteneurs dans les ports représente les coûts du gouvernement et que les dépenses de tous ces produits sont sorties du Trésor.