L'eurodéputée Sandra Briar a interpellé le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires politiques et étrangères, Josep Borrell, suite à l'expulsion d'un militant portugais de la ville sahraouie El Ayoune, par les autorités marocaines d'occupation, soutenant que le Maroc violait les accords internationaux relatifs aux droits de l'Homme et les clauses obligatoires dans ses accords avec l'UE. En réponse à une question de l'eurodéputée Sandra Briar sur l'expulsion, par le Maroc, d'observateurs internationaux du Sahara occidental occupé, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires politiques et étrangères, Josep Borrell, a déclaré que l'UE est pleinement consciente du cas de l'expulsion d'une militante portugaise de la ville occupée d'El Ayoune, en décembre de l'année dernière, et que depuis Rabat, lui et sa délégation suivent de près cette affaire. Commentant deux points principaux de la question posée par Sandra Briar sur «la situation juridique et l'étendue de l'interaction du Maroc avec les clauses relatives aux droits de l'Homme de l'accord d'association avec l'Union européenne», M. Borrell souligne que la position de Bruxelles est «de soutenir le processus de paix des Nations unies pour une solution pacifique pour le Sahara occidental». Le Sahara occidental a été inscrit à l'ordre du jour de l'Assemblée générale de l'ONU et, par conséquent, à l'ordre du jour de la Quatrième Commission et du Comité spécial de l'AG de l'ONU sur la décolonisation (C-24), depuis 1963 en tant que territoire non autonome auquel s'applique la Déclaration sur l'octroi de l'indépendance des pays et des peuples coloniaux (résolution 1514 (XV) de l'Assemblée, du 14 décembre 1960), comme expressément établi dans toutes les résolutions de l'Assemblée générale. Concernant le deuxième point, Borrell a affirmé que la question des droits de l'Homme est un élément essentiel de la politique étrangère de l'Union européenne dans son dialogue avec les pays partenaires, pour mettre en œuvre une politique commerciale conforme aux principes et aux statuts extérieur à l'Union européenne. L'eurodéputée avait précédemment soulevé le problème montrant que le Maroc violait les accords internationaux relatifs aux droits de l'Homme et les clauses obligatoires dans ses accords avec l'UE, après l'arrestation d'une militante portugaise à l'aéroport de la ville occupée d'El Ayoune, où il avait l'intention de rencontrer des militants sahraouis des droits humains. Le Maroc impose un blocus médiatique systématique aux territoires occupés du Sahara occidental, faisant fi des injonctions faites par le Secrétaire Général des Nations unies au Maroc, dans les rapports remis au Conseil de Sécurité, à autoriser les visites d'observateurs des droits de l'Homme dans les territoires occupés. A ce titre, au cours de 2019, les autorités de l'occupation marocaine ont expulsé quarante-trois personnes de différentes nationalités du Sahara occidental, dont des journalistes, des avocats et des élus. Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l'Homme dans le monde, le département d'Etat américain a noté, que l'occupant marocain a poursuivi sa répression des manifestations réclamant le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, rejetant toute prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.