Pour créer et structurer l'écosystème des micro-entreprises, le gouvernement compte procéder à la création d'un fond de soutien à l'investissement, et ce, en coopération avec les banques nationales, d'après ce qu'a expliqué, hier, le ministre de la Micro-entreprise, des Start-ups et de l'Economie de la connaissance, Yacine Djeridene, qui a souligné que ce fonds «inclut les industries agricoles et manufacturières». Lors de son passage sur les ondes de la Radio algérienne de la Chaîne l, le ministre a assuré que son secteur «a accompagné les efforts du gouvernement face à la pandémie du coronavirus en fabriquant du matériel de prévention et de désinfection», soulignant que son département ministériel se prépare pour la phase post-épidémique. En outre, Yacine Djerdidene a ajouté que son département «avait suivi le rythme de l'épidémie depuis le début en contribuant à la fabrication de respirateurs artificiels et la numérisation des magasins d'alimentation, selon le même média. En évoquant la phase post-coronavirus, le ministre a indiqué qu'il y aurait un changement dans le modèle de consommation et de transactions commerciales, c'est pourquoi ses services commenceront à établir une plate-forme pour la collecte de données concernant toutes les entreprises en relation avec la numérisation de l'administration afin d'atteindre l'objectif du «zéro papier». Il faut rappeler que le Conseil des ministres qui s'est tenu en février dernier, sous la présidence du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait annoncé la création de la «Cité des startu-ps», qui constituera un centre de technologies multiservices à haute attractivité. Elle devra renforcer la place de l'Algérie en tant que pôle africain en matière de création et d'innovation. Intervenant à ce sujet, le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé que le ministère de la Micro entreprise sera «la locomotive de la nouvelle économie et aura l'appui et le soutien dans sa révolution numérique». «Désormais, vous avez le pouvoir de décision et un Fonds de financement, dans le Conseil d'administration duquel vous serez membres. A vous le terrain pour concrétiser vos projets au profit des jeunes», avait affirmé le Président Tebboune, s'adressant aux ministres concernés, lors du Conseil des ministres tenu le 5 janvier dernier, le président de la République avait ordonné l'élaboration d'un «programme urgent» pour les start-up et les petites et moyennes entreprises (PME), notamment la création d'un Fonds spécial ou d'une banque destinée à leur financement. Il avait insisté aussi sur «l'impératif d'une réforme profonde de notre système fiscal avec tout ce qui en découle en termes de réglementation des incitations fiscales au profit des entreprises, notamment des start-ups et PME, en veillant à l'allègement de l'imposition des entreprises génératrices d'emplois». A noter que la loi de Finances 2020 a prévu de nouvelles mesures sous forme d'incitations fiscales au profit des start-ups, notamment celles qui activent dans le domaine de l'innovation et des nouvelles technologies.