L'effet produit par l'impact de l'épidémie du coronavirus se traduira dans la loi de finances complémentaire pour 2020 (LFC 2020), par une réduction des prévisions de recettes d'exportations de pétrole et de gaz qui avaient été fixées, dans la loi de finances initiale, à 37,4 milliards de dollars et qui passent à 20, 6 milliards de dollars, soit une diminution de 7,5%, a fait savoir le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, qui intervenait hier matin sur les ondes de la chaîne 1 de la radio nationale. En ce qui concerne les réserves de change, le ministre a révélé une baisse de son niveau à 51,6 milliards de dollars tel que prévu dans la loi de finances 2020 à 44,2 milliards de dollars dans la loi complémentaire, ce qui équivaut à une année complète d'importation. Le ministre a ajouté qu'en dehors du secteur pétrolier, l'assiette fiscale perdrait l'équivalent de 4 mois de contributions fiscales en raison de la perturbation de l'activité économique de mars à juin. Le ministre de la Communication a souligné que le secteur de l'agriculture a été épargné par cette crise et a poursuivi son activité, mais il n'est pas concerné par la perception fiscale. Ammar Belhimer a évoqué les orientations générales de l'économie fixées par le président de la République, qui visent à atteindre 4 objectifs, à savoir : réduire la facture d'importation à un niveau significatif ; réduire le budget de l'Etat ; réaliser le maximum d'économie dans les services ; réduire les charges d'exploitation et les coûts des investissements de la Sonatrach de 14 à 7 milliards de dollars au cours de l'année en cours. Autrement dit : se rapprocher des dépenses minimales incompressibles. Jeudi dernier, au cours de la rencontre avec des responsables de médias nationaux, diffusée vendredi soir à la télévision et la radio nationales, le Président Abdelmadjid Tebboune a indiqué que la LFC 2020 répond à «une nouvelle vision économique» qui fera du budget un outil de développement notamment à travers des incitations, et non «un simple objet de crédit et de dépenses». La LFC 2020 comporterait un allègement de certains impôts et la suppression d'autres avec un durcissement du contrôle sur le commerce extérieur. Selon le président de la République, la LFC 2020 permettra d'accroître les recettes fiscales à travers l'élargissement de l'assiette fiscale et l'allègement d'une partie des impôts. On sait que, dimanche dernier, le Premier ministre, Abdelaziz Djerad a présidé, une réunion du gouvernement par visio-conférence consacrée à l'examen de l'avant-projet de la LFC 2020. Le ministre des Finances Abderrahmane Raouya a présenté un exposé sur les propositions contenues dans l'avant-projet de la LFC-2020, ainsi que les objectifs qui sont attendus de chacune d'elles. L'examen et l'adoption de l'avant-projet de la LFC 2020 étaient à l'ordre du jour du Conseil des ministres réuni hier dimanche en visioconférence sous la présidence du Président Tebboune.