La pandémie de coronavirus et les contraintes liées au dispositif sanitaire ont permis à la société civile d'émerger. Le 12 août dernier, à l'ouverture de la rencontre gouvernement-walis, le Président Abdelmadjid Tebboune affirmait que la société civile demeurait «le premier allié» pour concrétiser «l'édification de l'Etat», soulignant la «nécessité» d'apporter tout le soutien et les facilités aux associations pour les aider à s'organiser davantage. «J'exige, pour la énième fois, pour qu'on associe la société civile et l'aider à s'organiser», avait-il lancé à l'adresse des walis et des élus locaux leur ordonnant de «fournir tous les encouragements, les facilités et l'assistance nécessaires aux associations de la société civile qui souhaitent s'organiser et se structurer au niveau national ou régional». Le Président Tebboune a souvent tenu à saluer le rôle «important de la société civile dans la résolution des problèmes quotidiens des citoyens», réitérant : «J'insiste sur la société civile parce qu'elle est honnête. Je suis très enclin au Mouvement associatif qui se soucie des préoccupations quotidiennes des citoyens.» Il a exprimé, à maintes reprises, sa «fierté» quant à la présence de nombreux jeunes bénévoles à cette rencontre, relevant leur disponibilité et leur aide notamment aux malades, et leurs efforts en matière de protection de l'environnement. Cette conviction du Président Tebboune est traduite dans le projet de révision constitutionnelle à travers l'Observatoire national de la société civile qui est une nouvelle instance dont les missions principales sont fixées par l'article 213 du Titre 5 intitulé «Des organes consultatifs», qui créé l'Observatoire national de la société civile «un organe consultatif placé auprès du président de la République», qui «émet des avis et recommandations relatives aux préoccupations de la société civile». L'Observatoire contribue, selon le même article, à «la promotion des valeurs nationales et la pratique démocratique et citoyenne et participe avec les autres institutions à la réalisation des objectifs de développement national». Figurent également dans la nouvelle Constitution les organes consultatifs placés auprès du président de la République suivants : le Haut conseil islamique (HCI), le Haut conseil de sécurité (HCS), le Conseil national économique, social et environnemental (CNESE), le Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), le Haut conseil de la jeunesse, le Conseil national de la recherche scientifique et des technologies (CNRST) et l'Académie algérienne des sciences et des technologies.