Pour soutenir l'industrie nationale, diversifiée et compétitive, les autorités se planchent sur des options plus prospectives, mais qui peuvent s'avérer incertaine en raison du coût de l'énergie dans le pays. Des prix qui demeurent depuis des années modérés par rapport au retour sur l'investissement des sociétés industrielles, notamment, énergivore. Le ministère de l'Energie avait exprimé à maintes reprises son objectif de mettre en place de nouveaux mécanismes et dispositifs pour moduler les tarifs afin d'aider les entreprises à mieux gérer leur consommations, mais surtout réfléchir à d'autres alternatives pour promouvoir l'efficacité énergétique. Certes, le ministère de l'Energie a attiré l'attention des opérateurs économiques sur la question, évoquant d'ailleurs l'éventualité de réviser les prix de l'énergie à usage industriel, écartant, à priori l'augmentation des tarifs de l'énergie pour les ménages. «Il n'y a aucune intention d'augmenter le prix de l'électricité et du gaz à usage domestique», a affirmé le ministre de l'Energie, Abdelmadjid Attar, hier, depuis la wilaya d'Annaba. Il a mis fin aux rumeurs quant à la révision des prix de l'électricité et du gaz à usage domestique bien que la capacité de consommation des foyers a connu une hausse considérable durant la période du confinement. Hormis, la conjoncture actuelle marquée par une crise sanitaire inédite du Coronavirus qui a mis à genoux l'économie du pays et plombé la situation financière des ménages ne permet pas de revoir la tarification de l'énergie. Du moins, c'est la raison invoquée par les pouvoirs publics qui tentent d'amortir le risque d'une implosion sociale. Dans un autre contexte et dans l'objectif d'asseoir une industrie manufacturière prospère et diversifiée, la stratégie est différentes. Dans sa déclaration à la presse, M. Attar a fait savoir, que «l'augmentation de la production énergétique du pays et sa mobilisation au service des investissements et de la relance économique constitue une orientation urgente et stratégique pour le ministère de l'Energie». «Le développement impose de fournir de l'énergie au citoyen, à l'investisseur, à l'agriculteur et aux propriétaires d'activités productives», a-t-il ajouté. Un défi de taille à relever par le ministère qui devra assurer l'approvisionnement en énergie les foyers à travers le territoire national et le secteur industriel, estimant, à cet effet, qu'»en sus de la nécessité d'assurer l'approvisionnement en énergie des foyers notamment dans les zones d'ombre, il est impératif d'œuvrer à fournir cette même énergie en quantité et qualité requises pour accompagner les investissements économiques dans les domaines productifs générant des emplois, l'industrie et l'agriculture en particulier, et celles des activités de production, des services et des petites et moyennes entreprises». Avec la baisse des prix du pétrole sur le marché mondial et du volume de la production, l'Algérie devra doubler d'effort afin de maintenir ce rythme, expliquant dans le détail, que «l'énergie produite actuellement, électricité, gaz naturel et d'autres matériaux énergétiques est exploitée dans le domaine domestique, qui utilise environ 70 % de l'énergie totale produite». En termes de priorité, le raccordement au réseau du gaz naturel des zones d'ombres et des zones rurales demeurent «une priorité stratégique pour le gouvernement», a-t-il souligné, lors de la cérémonie de raccordement au réseau du gaz naturel des 301 logements ruraux de la région de Kalitoussa, dans la commune de Berrahal, dans la wilaya d'Annaba. Le ministre a, également, procédé à l'inspection de plusieurs chantiers dans la région.