Les doses de vaccin anti-grippal réceptionnées ont été distribuées essentiellement aux établissements publics de santé ainsi qu'à quelques grossistes, a fait savoir le Dr Fawzi Derrar, Directeur général de l'Institut Pasteur d'Algérie (IPA), dans un entretien accordé jeudi à la Chaîne II de la Radio Algérienne, dont il était l'invité de l'émission «Matinale». Il a précisé que ce produit pharmaceutique «protège des complications de la grippe saisonnière» chez les sujets à risque, à savoir les personnes âgées ainsi que les malades chroniques. «Lorsque ces derniers ne développeront pas de formes graves de la grippe, ils n'iront pas aux hôpitaux et soulageront, de la sorte, ces structures déjà soumises à une pression en raison de la recrudescence de la pandémie de la Covid-19», a-t-il fait observer. Le Dr. Derrar a évoqué le vaccin anti-Covid-19, pour expliquer que «l'important pour nous, c'est d'avoir les premiers vaccins» pour l'ensemble de la population, en priorisant les personnes à risque, à savoir les blouses blanches, les personnes âgées ainsi que les malades chroniques, rappelant «l'engagement» de l'Algérie à acquérir ce produit «au moindre coût» grâce au système Covax englobant plus de 170 pays. Pour le délai de disponibilité, le DG de l'IPA a indiqué, se référant aux prévisions de l'OMS, que les premières doses du vaccin en question «pourraient être disponibles en milieu de l'année prochaine». Evoquant la courbe ascendante des contaminations, il a estimé que celle-ci était «prévisible et qu'il ne faut pas s'attendre à un retour en arrière, car c'est le propre des virus respiratoires d'évoluer en 2ème ou 3ème vagues», rappelant que «l'hiver peut être propice» à cette hausse observée depuis quelques jours. Il estime que le déconfinement décidé il y a quelques semaines était «nécessaire, la situation économique ne devant pas se greffer à la crise sanitaire», et a qualifié les mesures de durcissement réintroduites d'«adaptées», avant d'insister sur le respect des protocoles sanitaires pour «éviter des contaminations de grande ampleur». Il appelle élèves, enseignants et personnel administratif des établissements scolaires à se conformer aux règles sanitaires. D'une façon générale, il faut, dit-il, «aller absolument vers une situation où il y a moins de gens à rencontrer pour casser la chaîne de transmission. Le DG a également parlé des perturbations en réactifs enregistrées au niveau de quelques annexes de l'IPA. Il trouve que «l'acquisition de ces produits ne se fait pas parfois à la cadence voulue». Concernant les tests PCR, il affirme que pour les cas urgents, ils sont remis le jour J ou n'excédant pas les 48 heures.