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«La souveraineté du Sahara occidental n'appartient ni à Donald Trump ni au Maroc» Christopher Ross, ancien émissaire de l'ONU pour le Sahara occidental
L'ancien envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Christopher Ross, a estimé, hier lundi, que la souveraineté du Sahara occidental n'appartient ni au président américain sortant, Donald Trump, ni au Maroc. «La reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, prise par le Président américain sortant Donald Trump, est insensée, irréfléchie et dangereuse», a-t-il indiqué. S'exprimant dans un entretien accordé aujourd'hui à la Chaîne III, Christopher Ross a relevé que cette décision ne change rien à l'approche de la communauté internationale sur le dossier du Sahara occidental, et il y a une nécessité urgente d'appliquer les résolutions successives du conseil de sécurité. «En niant ce droit, les Etats-Unis, tournent le dos, non seulement à des siècles de soutien à ce principe y compris en Algérie en 1959, mais aussi au principe de la non-acquisition de territoire par la force», a-t-il dit. Pour l'ancien émissaire de l'ONU (2009/ 2017) pour le Sahara occidental, la position de Donald Trump risque d'avoir un impact négatif sur les relations bilatérales entre les Etats-Unis, et l'Algérie vu l'émergence soudaine d'une divergence profonde au sujet du Sahara occidental. «L'administration de Joe Biden, qui prendra ses fonctions le 20 janvier prochain fera bien d'annuler la décision de son prédécesseur», a poursuivi Christopher Ross, rappelant que les intérêts de l'Amérique en Afrique du Nord exigent une approche prudente et équilibrée. On se demande tous, a ajouté Christopher Ross, pourquoi le président américain sortant Donald Trump a fait cette déclaration vu que depuis le début de son mandat il y avait de fortes voix qui lui disaient qu'il ne fallait pas changer la position des Etats-Unis. Soutenant que la décision de Trump va compliquer l'arrivée à un accord et va contribuer à une tension dangereuse et croissante qui menace la paix et la sécurité dans la région. Avant-hier dimanche, Christopher Ross a qualifié la reconnaissance par le Président américain sortant, Donald Trump de la prétendue ‘'marocanité'' du Sahara occidental de décision «insensée et irréfléchie» qui va, a-t-il écrit dans un post sur sa page Facebook, à l'encontre du droit des peuples à l'autodétermination. «Cette décision insensée et irréfléchie va à l'encontre de l'engagement des Etats-Unis à l'égard des principes de l'annexion de territoires par la force et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, tous deux inscrits dans la Charte des Nations unies», a-t-il poursuivi. Il est vrai, a ajouté l'ancien médiateur de l'ONU pour le Sahara occidental, que nous avons ignoré ces principes en ce qui concerne Israël et d'autres. Mais, a-t-il observé, cela n'exonère pas de les ignorer au Sahara occidental et d'encourir des coûts importants en termes de stabilité et de sécurité régionales et de nos relations avec l'Algérie. Dont la position, a-t-il rappelé, est claire. «L'Algérie soutient le droit des peuples à l'autodétermination», a-t-il dit encore, relevant que l'Administration de Trump fait fi de ce besoin de la manière la plus flagrante, en tournant le dos au principe de l'autodétermination.