Le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, a souligné, hier mardi, à Koléa, dans la wilaya de Tipaza, l'importance, s'agissant de la formation, de la spécialisation, l'étude des langues et la numérisation pour permettre, a-t-il indiqué, aux futurs magistrats d'être à la hauteur des missions de la justice de demain qui ne sont plus, a-t-il dit, celles de la justice d'hier. «Les magistrats se doivent de développer leurs compétences pratiques et leurs langages qui les aident à renforcer leurs capacités à exercer le travail judiciaire et posséder les caractéristiques de l'humanité», a fait savoir Belkacem Zeghmati. S'exprimant en marge de la cérémonie d'inauguration du nouveau siège de l'Ecole supérieure de la magistrature (ESM) à Koléa, dans la wilaya de Tipasa, et la nomination de Djadi Abdelkrim comme directeur général de l'école, le représentant du Gouvernement a affirmé que le juge est obligé de statuer avec équité et le bon déroulement de la séance fait partie des principaux facteurs permettant d'améliorer le point de vue du justiciable. «L'indépendance du pouvoir judiciaire et les jugements rendus au nom du peuple algérien par le juge sont un mandat, pas un honneur. Le juge doit être modèle, une référence professionnelle et morale», a-t-il observé, appelant à la nécessité de mettre en place un système d'incitation à recevoir des compétences dans le secteur. Nos ambitions, a poursuivi le ministre de la Justice, Garde des sceaux, ne se limitent pas à réformer le système de formation à ce stade, il faut plutôt revoir et reconsidérer en profondeur les conditions d'entrée à l'Ecole supérieure de la magistrature. Belkacem Zeghmati a, à l'occasion, insisté sur la nécessité de donner la priorité au caractère des relations avec l'Université algérienne et d'ouvrir des ateliers parallèlement à la révision de la loi de procédure pénale, notamment en ce qui concerne la juridiction pénale. Mettant l'accent sur la révision du droit commercial, la mise en place de dispositifs préventifs, la levée des obstacles et la criminalisation de l'acte de gestion notamment. Evoquant la difficulté que connaît le secteur s'agissant de la formation de magistrats, Belkacem Zeghmati a relevé le degré de difficulté du système de formation des juges dans notre pays, qui a connu, a-t-il rappelé, de nombreuses et successives réformes, dont certaines affectent les conditions d'inscription à l'école et la période de formation. «Malgré toutes ces réformes, le secteur de la Justice de notre pays fait face à des difficultés liées à la formation de magistrats», a ajouté le ministre de la Justice, Garde des sceaux, faisant observer que ces difficultés persisteront des années durant dans certains cas. Rappelons que cette inauguration coïncide avec le lancement de la formation de base d'un nouveau groupe d'étudiants juges, composé de 116 étudiants qui ont réussi le concours pour rejoindre l'Ecole supérieure de la magistrature d'une capacité d'accueil de 1.000 places pédagogiques. La formation des élèves-juges s'étend sur quatre (04) ans, dont deux ans de formation terrain, en alternance avec une formation théorique et pratique.