Les appels d'organisations, d'intellectuels et de personnalités politiques, se succèdent en direction de Joe Biden, futur locataire de la Maison-Blanche, l'invitant à annuler purement et simplement la proclamation de Donald Trump relative à la reconnaissance de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cette fois, ce sont des eurodéputés appartenant aux partis espagnols Unidas Podemos et ERC (Gauche républicaine catalane) qui ont adressé jeudi une lettre au président élu américain l'exhortant à annuler la décision du président sortant, Donald Trump, sur le Sahara occidental. Dans leur lettre, relayée par l'agence de presse espagnole Europa Press, les députés rappellent à Biden, qui prendra ses fonctions de président des Etats-Unis le 20 janvier courant, que la décision de son prédécesseur était «contraire au Droit international», signalant que le Sahara occidental est «un territoire à décoloniser, le dernier en Afrique». La lettre critique une décision «en contradiction avec la Constitution américaine» et «(le principe) du droit à l'autodétermination», reconnu par les Nations unies et faisant partie des principes fondateurs des Etats-Unis. Les signataires soutiennent que «les décisions unilatérales sur un conflit international de cette nature juridique ne fera que compromettre les efforts actuels des Nations unies et alimenter les tensions dans une région d'une importance vitale pour la sécurité européenne et méditerranéenne». Les députés se sont dits confiants que Biden «renouvèlera son engagement en faveur des principes du Droit international, de l'Etat de Droit et du respect scrupuleux du droit du peuple sahraoui de décider de façon libre et démocratique» de son avenir. Europa Press, cite, entre autres signataires de la missive, les eurodéputés espagnols Lucia Munoz, Anton-Gomez Reino (Unidas Podemos) et Joan Jospe Nuet (ERC). Le 10 décembre dernier, le Président Trump avait dit «reconnaître» la prétendue souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis occupés, annonçant, le jour même, la normalisation des relations entre le Maroc et l'entité sioniste. Des organisations, des intellectuels et des personnalités politiques, américaines notamment, ont immédiatement contesté cette décision et ont lancé des appels à Joe Biden, Président élu, l'invitant à annuler la proclamation de son prédécesseur. Par ailleurs, selon le ministère sahraoui de la Défense, dans son communiqué militaire n° 63, les unités de l'Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont poursuivi leurs attaques ciblant les positions des soldats de l'occupation marocaine le long du «mur de la honte».