Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a saisi l'occasion offerte, par la Journée parlementaire sur la vaccination contre le Coronavirus Covid-19, organisée au Conseil de la Nation, hier, pour préciser un certain nombre d'aspects concernant la campagne de vaccination qui a été lancée en Algérie à partir de janvier 2021, comme l'avait demandé le Président Abdelmadjid Tebboune, le 20 décembre, a-t-il rappelé. Le ministre a fait savoir qu'un plan stratégique de vaccination contre le Coronavirus en Algérie, a été élaboré avec le Comité national des experts spécialisés en vaccination et le Comité national en charge du suivi et de l'évolution de l'épidémie en Algérie, qui avait été mis en place par le président de la République, dès le début de la pandémie, en mars 2020. Abderrahmane Benbouzid a également fait état de la mise en place d'une plate-forme numérique pour la déclaration de tous les cas ayant eu des effets secondaires après la prise du vaccin. Il a évoqué le Plan national de vaccination et expliqué qu'il vise à acquérir des vaccins sûrs, efficaces et de qualité, tout en déterminant la priorité des groupes à vacciner avec la garantie de l'équité dans sa distribution. Il a souligné que le vaccin est ordinaire et ne suscite aucune crainte et ses effets secondaires sont identiques aux effets secondaires des autres vaccins. Le ministre a rappelé que le fondement réglementaire de la campagne nationale de vaccination contre le Coronavirus est donné par le décret ministériel n° 02 du 25 janvier 2021, qui comprend la mise en place d'une campagne nationale de vaccination. La vaccination est gratuite et non obligatoire et concerne les personnes infectées et les adultes de 18 ans et plus, soulignant que la priorité de la vaccination est pour les personnels de santé des secteurs public et privé et ceux qui exercent des tâches stratégiques, ainsi qu'aux personnes âgées de 65 ans ou plus et aux personnes atteintes de maladies chroniques. Le ministre signale que la vaccination est effectuée dans les polycliniques de proximité, les unités de vaccination des départements d'épidémiologie et de médecine préventive, des unités de médecine du travail et des cliniques mobiles pour les habitants des zones d'ombre et enclavées. La quantité de vaccin à acquérir a été déterminée en fonction du taux de couverture souhaité pour les personnes de 18 ans et plus, a-t-il ajouté. De son côté, le directeur général de l'Institut Pasteur, intervenant au cours de la même journée parlementaire, a fait savoir que pour les personnes qui ont été contaminées au Coronavirus et guéries, leur vaccination se fera avec une seule dose, six mois après leur guérison. Il a relevé que des études scientifiques ont rapporté que le degré d'immunité sera plus élevé chez la personne guérie du coronavirus. Selon le DG de l'Institut Pasteur, la personne qui n'a pas été atteinte de Coronavirus doit prendre deux doses de vaccin.