Réagissant à la grâce présidentielle décrétée, jeudi dernier par le Chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, à l'occasion de la Journée nationale du Chahid et du deuxième anniversaire du Hirak (mouvement populaire), l'ancien ministre et diplomate, Abdelaziz Rahabi, a estimé, hier samedi, que la libération des détenus d'opinion du Hirak est un geste d'apaisement attendu du président de la République et donne l'espoir d'une perspective d'ouverture politique plus large. «Les pouvoirs publics doivent saisir cette opportunité pour mettre en place toutes les conditions légales pour que la privation de liberté pour l'expression d'une opinion ne se reproduise plus dans notre pays. Il appartient à l'Etat de veiller à la préservation du droit du citoyen à la liberté et à la dignité», a-t-il indiqué, dans une déclaration sur sa page Facebook. Considérant qu'en toutes circonstances, seuls le dialogue, la concertation et le respect mutuel sont de nature établir la confiance, à assurer la stabilité et à favoriser l'avènement d'une Algérie plus juste et plus forte. Avant-hier vendredi, alors que trente trois (33) détenus dont 21 condamnés définitivement à des peines de prison ferme pour des actes liés à l'utilisation des réseaux sociaux ou commis lors de rassemblements, et 12 n'ayant pas écopé de peines définitives, mais impliqués dans des actes similaires ont été libérés, le ministère de la Justice a indiqué que les procédures se poursuivaient pour les autres détenus du Hirak. «A l'occasion de la Journée du Chahid et du deuxième anniversaire du Hirak populaire béni, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a décrété des mesures de grâce présidentielle en faveur de 21 détenus condamnés définitivement à des peines de prison ferme pour des actes liés à l'utilisation des réseaux sociaux ou commis lors de rassemblements. Tous ces détenus ont été mis en liberté vendredi 19 février 2021, a précisé le département de Belkacem Zeghmati dans son communiqué publié vendredi sur Twitter. Les juridictions compétentes, a poursuivi la même source, ont procédé à partir de la date d'aujourd'hui à l'élargissement des détenus n'ayant pas écopé de peines définitives, impliqués dans des actes similaires dans plusieurs wilayas du pays. Le nombre global de détenus élargis, des deux catégories, s'élève à l'heure de la rédaction de ce communiqué, soit, avant-hier vendredi, à 33 détenus. «Les procédures de mise en liberté se poursuivent pour les autres détenus du Hirak», a ajouté la même source. Parmi les détenus libérés avant-hier vendredi, Rachid Nekkaz, incarcéré depuis décembre 2019, Khaled Drareni, condamné à deux ans de prison en septembre, Dalila Touat porte-parole des chômeurs de Mostaganem (Nord-Ouest), en prison depuis le 3 janvier, et 30 autres dont Badi Allal (Tamanrasset), Lahcen Ben Cheikh (Bordj Bou-Arréridj), Mohamed Naili (Tébessa), Allal Kadari et Kouider Becharef (Saïda), Mohamed Athmane, Youcef Libiar et Mourad Koraichi (M'Sila), a, pour sa part, indiqué un communiqué du Comité national pour la libération des détenus (CNLD).