Le manque de liquidité qui perturbe des milliers de bureaux de poste à travers le pays, où l'on voit, quotidiennement, des files d'attente interminables, devrait incessamment se régler. Ce cauchemar qui traque les ménages algériens, des petites bourses aux moyennes aux plus acceptables devrait bientôt se terminer, d'après les assurances du premier responsable du secteur des Finances, le ministre Aymen Benabderrahmane. Lors de son passage, hier, sur les ondes de la radio algérienne de la Chaîne lll, dans l'émission «L'invité de la rédaction», le ministre a déclaré, en abordant le problème des liquidités : «Nous mettons en place tous les mécanismes qui sont possibles, pour répondre aux besoins de satisfaction de liquidité». Le premier trésorier du pays a, d'ailleurs, assuré que le comité de veille, regroupant tous les intervenants de la place, «va nous permettre de juguler ce phénomène et de répondre aux besoins au cas par cas». D'autre part, le ministre a expliqué que ce comité travaille 16 heures par jour, et parfois même 24h/24 dans les périodes de charge pour répondre aux différentes demandes des bureaux de postes. «Il y a, effectivement, l'étendue du territoire qui impacte un petit peu l'acheminement, à temps, de la liquidité, mais à chaque tension le comité prend en charge le bureau de poste concerné», a ajouté Benabderrahmane. L'invité de la rédaction a, notamment, insisté sur le règlement de ce problème, qui devient stressant en déclarant : «Il y a des mesures beaucoup plus radicales qu'on est en train de mettre en place, notamment l'injection de la liquidité, et ce, par la mise en circulation du nouveau billet de 2.000 DA». Donc, a affirmé le ministre, «d'ici la semaine prochaine il y aura une grande quantité d'argent qui sera injectée et également à la veille du mois sacré du Ramadhan. Ce qui va nous permettre de mettre fin à ce problème». Saluant la décision du président de la République de fermer les comptes commerciaux à Algérie Poste, le ministre a estimé que c'est «une démarche tout à fait logique et économique qui va impacter positivement la liquidité au niveau des bureaux de poste, qui dispose de plus de 3.000 guichets au niveau national». Il faut savoir que ce n'est pas la première fois que le ministre des Finances s'exprime au sujet du manque des liquidités. En septembre dernier, lorsque les bureaux de poste étaient touchés de plein fouet par cette crise, Aymen Benabderrahmane avait rassuré que celle-ci serait bientôt «résolue». Il avait déclaré que ce manque de liquidités était dû principalement au ralentissement de l'économie nationale du fait du confinement imposé par la pandémie de Covid-19, notamment de mars à juillet. A cette période, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait ordonné au Premier ministre l'ouverture immédiate d'une enquête sur les causes des incidents survenus récemment et qui ont impacté la vie des citoyens et l'économie nationale, y compris le manque de liquidités dans certaines banques et bureaux de poste. M. Tebboune avait présidé le 11 août au siège de la Présidence de la République, une réunion consacrée à l'examen de la situation sécuritaire et financière dans le pays, suite à la crise de manque de liquidités enregistrée quelques jours avant l'Aïd. Les investigations approfondies avaient révélé des retraits faramineux en un laps de temps très court, ce qui a entraîné la pénurie de liquidités au niveau des bureaux de postes.