Les participants à une journée de sensibilisation pour la prévention contre les dangers d'asphyxie au monoxyde de carbone, organisée mercredi à Aïn Témouchent par les services de la Protection civile, ont mis en exergue l'importance du rôle des plombiers respectant les normes de sécurité pendant l'installation des appareils de gaz. Le sous-directeur des statistiques et de l'information à la Direction générale de la Protection civile (DGPC), le colonel Farouk Achour a déclaré que les stagiaires en plomberie, futurs professionnels dans le domaine de l'installation de réseaux de gaz et d'appareils de chauffage et de chauffe-eau, ont un rôle important dans la prévention contre les risques d'asphyxie, partant de la formation technique qu'ils acquièrent. Parmi les normes de sécurité, il a cité la conception d'une bonne aération, le contrôle approfondi du réseau et des canaux de gaz et le suivi du fonctionnement des équipements, entre autres, qui détermineront la qualité du travail ayant un rôle efficace dans la prévention contre ces accidents. Au passage, le même intervenant n'a pas exclu la responsabilité du bénéficiaire de tels travaux et son engagement à respecter les consignes de sécurité qui lui sont prodiguées. Pour sa part, le chef de la cellule d'information et de communication à la DGPC, le capitaine Nassim Bernaoui a estimé que les plombiers sont le principal maillon de prévention et de sensibilisation contre le danger d'asphyxie, car c'est eux qui se chargent des tâches d'installation d'appareils de chauffage et de chauffe-eau, en plus de conseiller au citoyen la façon de choisir les appareils adéquats et le lieu d'installation, ainsi que la manière d'entretien et de contrôle. Le capitaine Bernaoui a indiqué que les accidents des fuites du gaz, enregistrés à travers le pays l'année dernière, ont fait 126 morts, signalant le sauvetage et le secours de 2.000 personnes ayant fait l'objet d'asphyxie au monoxyde de carbone. Pas moins de 36 décès ont été enregistrés au cours du mois de janvier dernier où 731 personnes ont été secourues dans des accidents qui pourraient être évités si les règles de la bonne aération et les normes de sécurité dans l'installation du réseau de gaz eet des appareils étaient respectées, a-t-il ajouté. Cette journée de sensibilisation, organisée à l'Institut national de la formation professionnelle «Ouadah Benaouda» à Aïn Témouchent, a enregistré la participation d'une centaine de stagiaires dans le domaine de la plomberie, qui ont reçu un ensemble d'instructions et de directives principalement liées à leur spécialité et suivi un exercice sur l'assistance à une personne asphyxiée au gaz monoxyde de carbone. Au four et au moulin depuis le début de la saison hivernale, les services de la Protection civile de Aïn Defla ne cessent de sensibiliser les citoyens sur les dangers liés à l'intoxication au monoxyde de carbone (CO), un phénomène qui, chaque année, cause de nombreuses victimes, dont la plupart passent à trépas pendant leur sommeil. A la faveur des campagnes ciblant les écoles, les résidences universitaires, les centres de formation professionnelle mais, surtout, les cités dont les habitants ont récemment fait l'objet de relogement (par le passé, ils habitaient dans des bidonvilles et ne connaissent, par conséquent, rien au gaz de ville), l'accent a été mis sur la nécessité de l'observation des gestes préventifs en vue de les préserver du «tueur silencieux». «A peine avons-nous appris que des familles allaient être relogées dans le cadre de la résorption de l'habitat précaire (RHP) que nous faisons preuve d'anticipation, leur expliquant les gestes qu'il y a lieu de faire pour éviter de faire les frais du tueur silencieux», a confié à l'APS le chargé de communication de la direction de la Protection civile de Aïn Defla, le capitaine Kamel Hamdi. «Il est clair que lorsque les températures baissent, les risques d'intoxication au monoxyde de carbone augmentent, exacerbé par l'absence d'aération du fait que les gens ferment vitres et portes pour se prémunir du froid, d'où la pertinence de notre action», a-t-il observé. Se référant à son expérience acquise à la faveur de longues années de présence sur le terrain, M. Hamdi a noté que les principales sources d'intoxication identifiées sont les chaudières au gaz ou au fioul, auxquelles s'ajoutent des facteurs favorisants tels qu'une mauvaise aération, un défaut de l'appareil, d'entretien de l'installation, ou d'évacuation des gaz brulés. «Des gestes simples contribuent pourtant à réduire les risques liés à l'intoxication au monoxyde de carbone tels la vérification et l'entretien des installations de chauffage, de production d'eau chaude et des conduits de fumée par un professionnel qualifié ainsi que l'aération de l'appartement, au moins dix minutes chaque jour», a-t-il observé, regrettant que le nombre de victimes soit toujours aussi élevé en dépit des campagnes de sensibilisation menées. Outre les citoyens ayant récemment bénéficié de logements, les campagnes de sensibilisation de la Protection civile touchent les centres de formation professionnels ainsi que les cités universitaires, a fait savoir M. Hamdi. Un gaz incolore, inodore, toxique et mortel Se diffusant très vite dans l'environnement et pouvant être mortel en moins d'une heure, le monoxyde de carbone est un gaz asphyxiant qui se fixe sur les globules rouges et les empêche de véhiculer correctement l'oxygène dans l'organisme, a expliqué le spécialiste des maladies respiratoires et allergiques au sein de l'Etablissement Public Hospitalier (EPH) de Aïn Defla, Dr Belabassi Omar, signalant que la gravité de l'intoxication dépend de la quantité de CO fixée par l'hémoglobine.