L'Algérie veut réduire sa dépendance aux hydrocarbures et aller progressivement vers le renouvelable. C'est l'objectif fixé, préalablement, par le ministère de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, qui vise à mettre en place un nouveau modèle énergétique à l'horizon 2030. Orienter son intérêt à l'exploitation des sources d'énergie renouvelables disponibles telles que l'éolien, la biomasse, la géothermie, l'hydroélectricité, ainsi que les vecteurs énergétiques tel que l'hydrogène vert. Ce dernier pourra remplacer le pétrole avait souligné, quelques mois plus tôt, l'ex-ministre du secteur, Chems Eddine Chitour. Un projet pilote de production d'hydrogène vert sera réalisé, conjointement, entre la société énergétique italienne Eni et le groupe national des hydrocarbures Sonatrach, selon un communiqué publié, mercredi dernier, par l'ENI sur son site internet officiel. «Sonatrach et Eni ont convenu d'accélérer leur coopération dans le domaine technologique, en s'appuyant sur le protocole d'accord signé par les deux sociétés en mars dernier à Milan (Italie), avec un accent particulier sur la production d'hydrogène», indique la même source, reprise par plusieurs médias étrangers et locaux. Les deux parties ont déjà entamé leurs discussions sur le projet, selon le même document, affirmant que «les deux sociétés ont réaffirmé leur engagement d'accélérer la coopération pour l'objectif commun de réduire l'empreinte carbone de leurs activités respectives en Algérie», ajoutant que «les projets en cours visent à accroître l'efficacité énergétique des processus de production, à électrifier les stations d'épuration, réduire les émissions de méthane, installer des usines de bioraffinage et à développer simultanément de nouvelles solutions énergétiques à zéro émission». La Sonatrach a déjà exprimé sa volonté d'investir dans l'énergie verte et a promis de réduire ses émissions de gaz torchés, conformément à l'accord de Paris sur le climat. Son objectif est de diversifier ses ressources et préserver l'environnement. Une démarche que soutiennent indéfectiblement les ministères de l'Energie et des Mines et de la Transition énergétique. Les deux partenaires ont déjà avancé sur ce projet. «Une feuille de route a été tracée pour l'évaluation conjointe de la faisabilité technique et commerciale d'un projet pilote de production d'hydrogène à partir d'électricité produite de sources renouvelables (solaire et éolien). Afin de préserver les ressources en eau du pays, l'utilisation de l'eau produite par les champs pétrolifères sera examinée pour les processus d'électrolyse nécessaires à la production d'hydrogène», souligne la même source. Les deux partenaires ont décidé lors d'une rencontre, organisée, il y a quatre jours, d'accélérer leur collaboration dans le domaine technologique, notamment dans la filière hydrogène vert. Les deux alliés veulent se lancer dans cette nouvelle aventure très porteuse et surtout prometteuse.