Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Pr Abderrahmane Benbouzid, a mis en avant la nécessité de prendre toutes les précautions et être à l'affût de toute nouvelle vague de la pandémie du Coronavirus (Covid-19). « Nous allons accélérer le rythme des vaccinations à partir de septembre. Nous relèverons le défi de vacciner 30 millions de personnes d'ici 3 mois », a indiqué le représentant du Gouvernement. S'exprimant dans un entretien accordé au média spécialisé Santénews-dz, le Pr Abderrahmane Benbouzid a assuré que la situation épidémiologique s'améliore, et que la courbe des infections diminue. « Cependant, la prudence et le respect des mesures sanitaires s'imposent car la pandémie du Coronavirus (Covid-19) est toujours présente », a-t-il indiqué, rappelant que l'Algérie a fait face à la première et à la deuxième vague de la pandémie de Coronavirus, et ce, a-t-il observé, en admettant des patients dans les hôpitaux et cela afin de limiter la propagation du virus. Evoquant la campagne de vaccination contre cette pandémie du Coronavirus (Covid-19), le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière a relevé que l'Algérie a été l'un des premiers pays à engager le processus, et aujourd'hui les résultats de la vaccination portent leurs fruits, car les symptômes ne sont pas dangereux. « Plus de 70% des personnes vaccinées ont plus de 18 ans et que l'opération de vaccination sera étendue aux moins de 18 ans », a déclaré le Pr Abderrahmane Benbouzid. Faisant remarquer que l'immunité collective exige la vaccination de 20 millions de personnes avec deux doses, c'est-à-dire 40 millions de doses de vaccin devront être mises à disposition, alors que, a-t-il poursuivi, jusqu'à fin juillet, seuls 6 millions de personnes ont été vaccinées. Revenant sur le manque d'oxygène au niveau des structures hospitalières dont 80% de la capacité a été orientée vers l'accueil des patients Covid, le ministre de la Santé a fait remarquer que la troisième vague a démarré début juillet rapidement et qu'un grand nombre de patients avaient besoin d'oxygène. « Le variant Delta constituait 91% des infections en Algérie qui affectent le système respiratoire », a précisé le Pr Abderrahmane Benbouzid, relevant que la demande en oxygène augmentait. Une augmentation, a-t-il dit, à l'origine du problème dans la distribution de cette substance vitale car le ministère de la Santé ne produit pas d'oxygène, mais c'est plutôt la mission du ministère de l'Industrie, et cette quantité qui arrivait était distribuée directement, alors que la demande allait en augmentant considérablement parce que le nombre d'infections par le variant Delta était dans une courbe ascendante. Après le pic des contaminations atteint le 29 juillet, avec près de 2.000 cas et 16.000 hospitalisations dont la plupart dans la capitale, Tizi OuzouSétif et Blida, a encore observé le Pr Abderrahmane Benbouzid, le problème du manque d'oxygène avait été surmonté et que la courbe des contaminations a commencé à baisser lentement de 100 cas à 200 par jour, et les choses ont commencé à s'améliorer quelque peu. « Le nombre de patients hospitalisés a également diminué, leur nombre atteignant 2.500 patients dans la capitale et 1.900 patients à Tizi Ouzou, portant le nombre total de patients à travers le pays à 13.500 patients à ce jour », a-t-il fait remarquer.