Le représentant du Front Polisario en Europe et auprès de l'Union européenne, Oubi Bouchraya Bachir, a estimé que l'occupant marocain n'a d'autre choix aujourd'hui que d'organiser le référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui conformément à la légalité internationale. Dans une déclaration à la Radio Algérie internationale, en réaction au discours prononcé par le roi Mohamed VI à l'occasion de l'anniversaire de la Révolution du roi et du peuple, M. Bouchraya a précisé qu'à la lumière des développements que connaît la question sahraouie, le roi du Maroc n'a d'autre choix pour sortir de l'impasse et régler le conflit que de se conformer à l'unique accord signé en 1991 avec la partie sahraouie sous l'égide des Nations Unies et prévoyant la tenue d'un référendum pour l'autodétermination du peuple sahraoui. «Le dernier discours du roi du Maroc reprend la même antienne : fuite en avant dans sa politique expansionniste au Sahara occidental et déni de la réalité historique selon laquelle le peuple sahraoui doit bénéficier de son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance», a souligné le diplomate sahraoui. «Le discours du roi n'a rien apporté de nouveau. Il n'a fait que ressasser les mêmes contrevérités tentant, comme toujours, de mettre ses crises régionales et internationales sur le compte des pays voisins en Afrique et en Europe», a ajouté M. Bouchraya. «Le roi du Maroc doit regarder la vérité en face et comprendre que tous les problèmes de son régime aux niveaux régional et international, y compris avec certains Etats européens, découlent de sa politique expansionniste au Sahara occidental», a-t-il dit. Pour le diplomate sahraoui, «permettre au peuple sahraoui de se prononcer sur son avenir à travers le référendum d'autodétermination convenu précédemment est synonyme de davantage de progrès et de prospérité pour les peuples de la région, y compris le peuple marocain, dans le cadre du respect dû entre pays voisins». Le Gouvernement sahraoui avait fustigé samedi dans «les termes les plus forts» le discours du roi du Maroc, le qualifiant de «fuite en avant et de refus de se conformer à légalité internationale». Tentative de liquidation physique de la militante sahraouie Sultana Khaya La militante sahraouie des droits de l'homme, Sultana Khaya a fait l'objet, dimanche, d'une tentative de liquidation physique par les forces de sécurité marocaines, qui ont pris d'assaut le domicile de la militante et agressé brutalement les membres de sa famille ainsi que d'autres militants. Assignée à résidence à son domicile, sis à la ville occupée de Boujdour, Sultana Khaya a indiqué dans une déclaration à l'APS que des forces spéciales de sécurité «ont pris d'assaut le domicile de sa famille, agressé tous ses membres et tenté de la liquider physiquement, en raison de sa lutte acharnée pour les droits de l'homme dans les villes occupées». «Les forces de sécurité marocaines m'ont clairement menacée de mort si je continue à exprimer mes positions politiques et à briser la tentative des utorités d'occupation d'imposer un black-out sur la cause sahraouie dans les villes occupées». L'agression, ajoute-t-elle, a entraîné la blessure de sa sœur militante Ouara, de sa mère et des membres de sa famille, dont le fils d'Ouara qui a été également torturé et laissé couvert de sang après une grave blessure à la tête. La commission de communication de la ville occupée de Boujdour a indiqué que «l'agression barbare contre la famille de Khaya se poursuit et que les forces de répression marocaines ont perpétré un massacre devant son domicile et attaqué à nouveau ses membres», ajoutant que cette agression a également touché la militante Fatima Al-Hafidhi et nombre de sympathisants qui sont venus pour soutenir la famille. «Une autre nuit horrible vécue par la famille résistante Ahl Oueddi qui s'est réveillée à l'aube suite à une intervention barbare d'une équipe spéciale, relevant de la police d'occupation, qui a pris d'assaut toute la maison, y compris la nièce (4 ans) de la militante des droits de l'homme Sultana Khaya», a fait savoir la commission dans son communiqué.