Depuis l'échec historique et très humiliant à la fois dans l'affaire des douze sous-marins à propulsion nucléaire qui devaient êtres vendus pour l'Australie pour un contrat de plus de 50 milliards de dollars, la France est en crise. Une crise des sous-marins qui s'ajoute à un autre échec français au Sahel. Les effets de ces échecs cuisants se font déjà sentir sur la politique migratoire de la France, elle vient de diminuer de 50% le nombre des visas pour les Algériens à l'instar des Tunisiens et Marocains. Pour la France, le «refus» des autorités algériennes de délivrer les laissez-passer consulaires nécessaires au retour des immigrés refoulés de France est derrière la diminution des visas aux Algériens, mais en réalité les autorités françaises ont agi en guise de «représailles». Le seul argument avancé par les autorités françaises sur cette nouvelle démarche, voire «escalade» politique est le refus de l'Algérie d'accepter le rapatriement des immigrés algériens expulsés par voie de justice du territoire français, alors que dans le fond la crise est purement politique. En effet, l'argument présenté par la France n'a aucun sens sur le plan politique, c'est même une atteinte à la dignité des personnes, car privé des centaines de milliers d'Algériens à voyager en Europe pour soi-disant le refus du Gouvernement algérien d'accepter le rapatriement des immigrés expulsés par voie de justice du territoire français, est insignifiant et extravagant. «Les autorités françaises ont décidé de durcir les conditions d'obtention des visas pour les ressortissants algériens en raison du refus du Gouvernement algérien d'accepter le rapatriement des immigrés expulsés par voie de justice du territoire français», c'est ce qu'a déclaré avant-hier le porte-parole du gouvernement français Gabriel Attal sur les ondes de radio Europe 1. Suite à cette décision irréfléchie de la France, la réaction d'Alger a été immédiate. La décision de la France de durcir les conditions de délivrance de visas aux ressortissants algériens est «disproportionnée» et «malencontreuse», a déploré le même jour Amar Belani, envoyé spécial chargé de la cause du Sahara occidental et des pays du Maghreb arabe. «Nous prenons acte de cette décision disproportionnée et nous la déplorons», a déclaré M. Belani à l'APS. «Dans la forme, elle est malencontreuse car elle intervient à la veille du déplacement d'une délégation algérienne à Paris dans le but de faire le point sur tous les cas en suspens et de déterminer le mode opératoire le plus satisfaisant en vue de renforcer la coopération dans le domaine de la gestion de l'immigration irrégulière», explique l'envoyé spécial. Et «sur le fond, la dimension humaine est au cœur des spécificités de la relation algéro-française et du partenariat d'exception qui lie les deux pays», précise -t-il.