Lors d'une réunion de coordination avec les directeurs du commerce régionaux et de wilayas, jeudi dernier, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Kamel Rezig a mis l'accent sur «l'impératif de poursuivre les opérations de sensibilisation des commerçants à la nécessité d'utiliser les factures dans toutes leurs transactions commerciale», selon un communiqué du ministère et faisant état de près «de 3.000 chambres froides et plus de 1.800 entrepôts déclarés auprès de ses services» en appelant les «opérateurs à investir davantage dans les chambres froides et les espaces de dépôt pour une meilleure régulation du marché». Le ministre du Commerce déclare la guerre aux pratiques mafieuses des spéculateurs et aux commerçants véreux qui ne se soucient pas de la santé publique. Il a évoqué, lors de cette rencontre «la mise en œuvre des mesures relatives à la régulation des marchés et à la poursuite des opérations de contrôle sur les dépôts de stockage et les chambres froides non déclarées», invitant à l'occasion «les directeurs du commerce à suivre de près les opérations de commercialisation des marchandises saisies à travers le territoire national, en respectant le prix fixé dans le cadre de la loi, et ce, en coordination avec les parties concernées au niveau local». Le contrôle des marchandises et des prix relève des prérogatives des directions de commerce à travers le territoire national, a rappelé le ministre expliquant que «contrairement au stockage non déclaré relevant de la spéculation et du monopole, le stockage légal est une partie intégrante du processus commercial, permettant la régulation des quantités et des prix des produits agricoles et des denrées alimentaires, outre la régulation du marché et de la distribution des produits ainsi que l'établissement de leurs prix lors de la récolte, et hors saison». Il est revenu dans le détail, dans l'entretien qu'il a accordé à l'APS, sur les conditions et les procédures à suivre pour le bon fonctionnement de la chaîne de conditionnement des produits alimentaires, précisant, à cet effet, que «le stockage légal impose aux propriétaires, de déclarer tous les produits stockés ainsi que toute information y afférent, auprès des services concernés du secteur du commerce». Il a exhorté les opérateurs à «investir davantage dans l'installation des chambres froides et les entrepôts pour une meilleure régulation du marché, ce qui permettra d'élaborer une carte nationale qui renseigne sur la répartition de ces entrepôts à travers le pays et l'ouverture d'autres espaces, au besoin, afin de se doter d'un tableau de bord pour mieux gérer et contrôler la distribution». L'entreposage et le conditionnement des produits alimentaires, agricoles et agroalimentaires ont toujours posé problème en Algérie. Tant sur le plan réglementaire que sur le plan normatif et disponibilité. Ce dysfonctionnement influence les prix de vente sur le marché, ce qui implique l'intervention même sans préavis des autorités pour réguler le marché et éradiquer l'anarchie. C'est un rôle à part entière des agents de contrôle des services de commerce qui doivent bénéficier, selon M. Rezig de cycles de formation sur la prochaine loi relative à la lutte contre la spéculation, en cours de préparation.