,C'était un match épastrouillant, épatant, étourdissant, extraordinaire, extravagant, fantastique, un seul pas pour être en finale. On le saura ce mercredi face au Qatar. L'Algérie fait sortir le Maroc de la Coupe, et ce, après la série de tir au buts (5-3), le score final était (2-2). Au coup de sifflet final, le ciel de la capitale est illuminé par des feux d'artifices, et très certainement, le son de cette victoire résonne aussi dans les villes du pays. C'est l'euphorie qui s'est emparée de tout un pays. Un raz-de-marée aux couleurs nationales, une nouvelle démonstration d'un peuple uni derrière son équipe nationale, et ce, tout au long de cette Coupe arabe, qu'il soit au Qatar ou en Algérie. C'est dire qu'à travers tout le pays, du Nord au Sud, et d'Est en Ouest, tout le monde se réjouit. Cris de joie, drapeaux et supporters étaient au rendez-vous. Et cette ferveur dépasse même les frontières nationales puisque même les Algériens à l'étranger étaient dans les rues pour manifester cette qualification. Une sacrée victoire Ce derby, il faut le souligner, restera dans les annales ! D'abord, il s'agissait de deux pays voisins qui jurent, l'un comme l'autre, de remporter le trophée «l'Algérie et le Maroc ont l'habitude de se côtoyer, mais aussi de se concurrencer, en particulier sur le plan sportif, même s'il ne s'agit que des sélections A'», écrivait un confrère avant le coup d'envoi, non seulement, il faut ajouter que la rivalité a de tout été immense, personne n'a oublié le cinglant 4-0 infligé par les Lions de l'Atlas aux Fennecs lors de leur dernière confrontation en 2011 dans les éliminatoires de la CAN. Au terme d'un match fou, le meilleur a gagné, et c'est l'Algérie qui élimine le Maroc aux tirs au but (2-2, 5-3 tab) en quart de finale de la Coupe arabe de la FIFA, et ce, dans une ambiance exceptionnelle au Al Thumama Stadium de Doha où ses 40 000 places, se sont écoulées en quelques heures, le match s'est joué à guichets fermés ! Au final, l'Algérie a démontré qu'elle a un effectif qui n'a pas n'a pas déçu en phase de groupes, qu'elle a terminé invaincue, même si son match nul contre l'Egypte (1-1) l'a contraint à la 2e place de la poule, en raison d'un moins bon classement au niveau du fair-play. Avec ses tauliers Rahimi, Bencharki et Benoun, le Maroc, a quant à lui, réalisé un sans-faute sans encaisser le moindre but. C'était une sorte de finale avant l'heure. Malgré les absences Malgré les absences de nombreuses stars, à l'image de Bounedjah et Benlamri, les Verts ouvraient les débats en dominant mais sans se procurer des occasions de scorer, les Marocains perturbés par l'accélération de jeu menée par Brahmi et Belaïli. Avant la pause, les Algériens revenait sur une faute évidente mais oubliée de Chiti, qui avait laissé traîner son pied en arrière sur Belaïli dans la surface. Brahimi ouvrait le score en transformant le penalty (0-1, 62e). L'éternel Belaïli Nahiri ne laissait pas refroidir la joie des Fennecs puisqu'il égalisa aussitôt en reprenant un coup franc d'Haifidi de la tête au second poteau (1-1, 64e) Belaïli répondait à cette égalisation en inscrivant un but surprise depuis le milieu de terrain. Légèrement avancé, Zniti était lobé. L'un des buts de l'année (1-2, 102e) ! C'est autour du capitaine marocain Benoun d'arracher l'égalisation de la tête (2-2, 111e). A l'atterrissage de cette palpitante rencontre les acteurs passèrent au tirs au but et c'est M'Bolhi qui repousse le tir du 4e tireur marocain El Berkaoui, et Tougaï transformait sa tentative et envoie les Algériens en demi-finales ! Les Fennecs défieront le Qatar, pays-hôte, mercredi pour une place en finale. Enfin, l'entraîneur de l'équipe marocaine, Al-Hussein Amota, déclara après le match : «J'espère que la Coupe arabe sera pour une équipe d'Afrique du Nord, et celui qui la gagne doit célébrer avec ses voisins et frères. Je suis honoré en tant qu'Africain, Arabe musulman». Madjid Bougherra lui s'est dit tout simplement fière de ses joueurs... Les Egyptiens ont eu peur face à la Jordanie Ils pensaient en faire une bouffée, les Egyptiens ont vite compris que la Jordanie n'était pas un os facile à briser. Il a fallu des prolongations pour souffler et se ranger dans le compartiment des qualifiés pour les demi-finales. Elle affrontera la Tunisie, après avoir sué pour écarter l'excellente équipe jordanienne qui a surpris l'ensemble des spécialistes de la balle ronde le score finale (3-1, a.p.) à Doha. Ce n'était pas le rouleau compresseur que les supporters attendaient, un rouleau qui allait en un laps de temps faire taire cette équipe jordanienne et en faire une promenade de santé de 90'. Ce n'était pas le cas, puisque la preuve a été faite dès la 12e minute de jeu lorsque Alnaimat piqua les Pharaons d'un joli but, une humiliation qui les poussa à tenter de corriger ce dérapage qui n'était pas prévu. Un deuxième puis un troisième but allaient cimenter la rencontre, si ce n'est le gardien égyptien qui éloigna les dangers. Ce sont les hommes de Carlos Queiroz, face au chrono, qui tentent d'égaliser avant la fin de la première partie. Les Egyptiens poussaient, et c'est Marwan Hamdi d'une belle tête fait rouler le cuir dans la cage adverse arrachant ainsi l'égalisation (1-1, 45e+1). La seconde course était plus explosive, les Jordaniens qui préservent ce nul finirent par donner quelques signes de fatigue. Les prolongations étaient décisives, ce seront les Egyptiens qui eurent le dernier mot en battant cette courageuse et formidable équipe jordanienne (3-1).