Lors d'une réunion de l'OTSC, le Président kazakh a dénoncé une «tentative de coup d'Etat» menée par des «combattants armés», dont certains venus de l'étranger. Il a assuré que «jamais» ses forces n'ouvriraient le feu sur des manifestants pacifiques. S'exprimant le 10 janvier lors d'une session extraordinaire de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), le Président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev a dénoncé une «tentative de coup d'Etat» de la part de «combattants armés», parmi lesquels certains venaient de l'étranger. Il a précisé que des forces «terroristes» composées d'»islamistes», de «criminels», de «casseurs» et de «petites frappes», avaient tenté de tirer parti de la mobilisation contre la hausse du prix du gaz pour tenter de renverser le pouvoir. «Des groupes de combattants armés qui attendaient leur moment sont entrés en action. Leur objectif principal est apparu clairement. Il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat», a précisé le Président kazakh. «Jamais nous n'avons utilisé ni n'utiliserons la force militaire contre des manifestants pacifiques», a encore ajouté Kassym-Jomart Tokaïev, ajoutant : «Nous avons réussi à reprendre le contrôle de la situation.» Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur kazakh, 26 «criminels armés» et 18 membres des forces de sécurité ont été tués depuis le début des émeutes. Certains agents ont été décapités. Des centaines de blessés sont à déplorer, dans les deux camps. Dans ce contexte, plus de 2 000 soldats de l'OTSC (organisation régionale regroupant, outre le Kazakhstan, la Russie, la Biélorussie, l'Arménie, le Kirghizstan et le Tadjikistan) ont été déployés dans le pays dans le cadre d'une mission de maintien de la paix à la demande du gouvernement kazakh. Kassym-Jomart Tokaïev a précisé que ces troupes se retireraient «bientôt», une fois leur mission remplie.