«Les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne (UE) ne sont pas parvenus à une décision sur des sanctions visant le pétrole et le gaz russes », c'est ce qu'a fait savoir lundi le Haut représentant de l'UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Josep Borrell. Selon le site de la radio algérienne, M. Borrell a déclaré, à l'issue d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE au Luxembourg, «qu'aucune décision n'avait été prise, mais que rien n'est exclu, y compris des sanctions sur le pétrole et le gaz». Selon la même source, l'année dernière, la facture pétrolière a été quatre fois plus élevée que celle du gaz, «aussi, il est important de commencer par le pétrole», a-t-on souligné. «Ces sanctions devraient causer un choc asymétrique entre les pays de l'UE, car les Etats membres d'Europe centrale et de l'Est sont «fortement dépendants des importations énergétiques russes», a noté le responsable. «M. Borrell a, de même, rejeté les affirmations de responsables russes, selon lesquelles la pénurie croissante de denrées alimentaires serait due aux sanctions contre la Russie», a encore rapporté la radio algérienne A rappeler, par ailleurs, que des entretiens ont eu lieu lundi à Vienne entre des fonctionnaires de l'Union européenne et des représentants de l'OPEP. Une rencontre qui s'inscrit dans une conjoncture particulière marquée notamment par des appels à une augmentation de la production et par d'éventuelles sanctions envisagées par l'UE contre le pétrole russe. «L'OPEP a résisté aux appels des Etats-Unis et de l'Agence internationale de l'énergie à pomper davantage de brut pour refroidir les prix qui ont atteint un pic de 14 ans le mois dernier après que Washington et Bruxelles aient imposé des sanctions à Moscou suite à son invasion de l'Ukraine «a noté le site officiel du pétrole ''leprixdubaril.com'', soulignant que la réunion UE-OPEP de lundi après-midi est la dernière en date d'un dialogue lancé entre les deux parties en 2005». «Le pétrole russe a été exclu des sanctions de l'UE jusqu'à présent. Mais après que le bloc des 27 pays ait accepté la semaine dernière de sanctionner le charbon russe – sa première mesure visant les approvisionnements énergétiques – certains hauts fonctionnaires européens ont déclaré que le pétrole pourrait être le prochain», indique la même source. Et de noter que «La Commission européenne rédige des propositions en vue d'un embargo pétrolier sur la Russie, ont déclaré lundi les ministres des affaires étrangères de l'Irlande, de la Lituanie et des Pays-Bas, alors qu'ils arrivaient pour une réunion avec leurs homologues européens au Luxembourg».