Le ministre des Finances, Abderrahmane Raouya a affirmé, avant-hier lundi à Alger, que la nouvelle comptabilité du Système intégré de gestion budgétaire (SIGB) permettra la vérification de la conformité des opérations réalisées des autorisations accordées par le Parlement à travers, a-t-il dit, la mise en place d'une comptabilité tridimensionnelle qui fera ressortir clairement les flux financiers, et partant permettre la vérification de la conformité des opérations réalisées des autorisations accordées par le Parlement. «La nouvelle comptabilité du Système intégré de gestion budgétaire (Sigb) permettra de renforcer l'efficacité de la gestion au niveau des institutions de l'Etat», a indiqué Raouya dans une allocution lue en son nom par le directeur général du budget au ministère, Abdelaziz Faid lors d'une Journée d'étude sur le thème : «Sigb, outil d'accompagnement de la réforme budgétaire et comptable». Faisant remarquer que cette comptabilité doit accorder la priorité aux règles appliquées aux sociétés. Le Sigb, a-t-il poursuivi, concerne en outre la comptabilité analytique des coûts, doté de données des comptabilités budgétaires et générales, qui auront graduellement un rôle dans la mesure de la performance des programmes et opérations en jetant la lumière sur leurs coûts, ajoute le ministre. «Le Sigb englobe également un système de comptabilité générale permettant de refléter une image fiable sur les biens et la situation financière de l'Etat», a-t-il ajouté faisant savoir que la réforme de la gouvernance du budget implique la rationalisation des moyens, la maîtrise de la cadence et le niveau de dépenses, l'usage optimal des ressources disponibles et la bonne gestion des projets, ce qui permettra d'atteindre les objectifs d'efficacité et la faisabilité des deniers publics ainsi que la veille sur la qualité de l'effort consenti. Pour sa part, le directeur général du Budget au ministère des Finances, Abdelaziz Faid, a fait remarquer que ce système permettra d'effectuer un contrôle, plus rigoureux, des budgets en simplifiant le travail des ordonnateurs, des contrôleurs financiers, des comptables ainsi que des gestionnaires de métiers, de digitaliser et de rationaliser les processus budgétaires en accélérant le traitement des actions liées à la dépense. Assurant que ce système offrira à l'Algérie les moyens de gérer efficacement et avec transparence les deniers publics. «Ce système informatisé couvre les besoins de la gestion budgétaire des ministères et leurs démembrements, en mode programmes, et ceux de la gestion comptable en dépenses et en recettes», a-t-il fait remarquer. Rappelant que ce projet, dont le Comité chargé de superviser sa mise en œuvre a été installé en avril 2021, est financé avec l'appui de la délégation de l'Union européenne et confié au consortium DAI-Human Dynamics, le DG du Budget au ministère des Finances, a fait savoir que ce système concerne, à terme, toutes les administrations, en visant, dans un premier temps, une expérimentation avec cinq ministères pilotes et leurs services déconcentrés dans deux wilayas. Pour ce qui est de l'aspect opérationnel, le système, a poursuivi Abdelaziz Faid, a été découpé en trois paliers fonctionnels. Le premier palier, a-t-il dit, concerne la chaîne de la dépense, auquel se grefferont des interfaces avec des domaines comme les dépenses de paie ou des pensions des Moudjahidine. Le second palier, a-t-il poursuivi, concerne des compléments à la chaîne de la dépense et à l'exécution budgétaire, avec notamment la gestion des crédits, ainsi que la comptabilité générale et les recettes avec l'interfaçage des systèmes des recettes fiscales (impôts), douanières et domaniales. Ce palier, a encore ajouté Abdelaziz Faid, concerne également l'interface avec le système intergouvernemental de budgétisation «Sigbud «qui permettra de préparer le budget en mode Lolf (Loi organique des Lois de Finances, Ndlr). S'agissant du troisième palier, le DG du Budget a fait savoir que ce dernier concerne le pilotage, les restitutions et le suivi des objectifs budgétaires, en plus de la comptabilité d'analyse des coûts. De son côté, le directeur général du Trésor et de la gestion comptable des opérations financières de l'Etat, Abdelkrim Bouzred, a assuré que ce système intégré, permettra d'obtenir les états financiers dans des délais courts voire de manière instantanée, en matière de comptabilité. Cela, a-t-il indiqué, offrira à l'Etat la possibilité d'avoir une configuration financière en matière de comptabilité à l'image de l'entreprise. «Le Sigb permettra d'effectuer des consolidations des états financiers rapides et significatifs», a-t-il dit.